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Malgré le rachat de Translate Bio, Sanofi est toujours sous pression.

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Ce mardi 3 août, Sanofi a informé qu’il on acquit Translate Bio pour une somme de 3,2 milliards de dollars, pour se concentrer sur les vaccins de nouvelle génération et le pipeline de médicaments de la société américaine.

Un rachat qui va renforcer Sanofi.

L’acquisition de Translate Bio, une société américaine de biotechnologie, permettra à Sanofi (PA : SASY) de consolider sa position dans la technologie clé des ARN messagers (ARNm), mais son PDG fait encore face à de nombreux défis. Selon les investisseurs et les analystes, il doit lancer de nouveaux médicaments pour faire oublier les frustrations du passé sur le vaccin contre le COVID-19.

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Les deux groupes ont déjà signé un accord de coopération et de licence exclusive en 2018, et mènent des essais cliniques de deux vaccins à ARNm, l’un pour le COVID-19 et l’autre pour la grippe saisonnière.

Au troisième trimestre l’annonce des résultats intermédiaires de l’essai clinique de phase III du vaccin COVID-19 devrait être faite. Programmer des cellules humaines pour produire des protéines spécifiques afin de déclencher une réponse immunitaire à des maladies spécifiques est la fonction de la technologie ARN messager (acide ribonucléique) qui est le domaine d’expertise de Translate Bio. Cette technologie s’est montrée très efficace pour le vaccin COVID-19 développé par Pfizer (NYSE : PFE)BioNTech et Moderna.

Wimal Kapadia analyste chez Bernstein, a déclaré que :

« Bien que la plateforme de Translate Bio n’a pas encore fait ses preuves, c’est une démarche intelligente de la part de Sanofi. Et acquérir cet actif leur permettra d’avancer plus rapidement. »

L’accord est appuyé par les principaux actionnaires de la société américaine et devrait être finalisé au troisième trimestre.

En avril de cette année, Sanofi a acquis Tidal Therapeutics, une autre société dans le domaine de l’ARNm, mais plus petite. Les analystes estiment que malgré ces activités, le PDG de Sanofi, Paul Hudson, doit prendre des engagements additionnels auprès des investisseurs en relançant le portefeuille de médicaments innovants du groupe et en augmentant le cours de l’action.

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Le cours de l’action Sanofi est resté quasiment inchangé après l’annonce de l’acquisition de Translate Bio mardi, puis a baissé de 1,2 % mercredi après avoir atteint son plus bas niveau en trois mois à l’ouverture du marché.
Wimal Kapadia a aussi fait l’observation suivante :

« La clef, pour que l’action remonte, c’est de convaincre les marchés que vous savez développer des médicaments. Ce n’est pas vraiment le message envoyé lors du rachat d’une société ou d’une technologie, et il y a beaucoup de frustration autour du cours de Bourse ».

Depuis le début de la pandémie de coronavirus au début de l’année dernière, l’action de Sanofi n’a augmenté que de 1 % alors que les concurrents dans la compétition du vaccin COVID-19 qui sont Pfizer, Johnson & Johnson (NYSE : JNJ) et AstraZeneca (LON: AZN) ont augmenté respectivement de 43 %, 29 % et 22 %.

Restructuration nécessaire pour Sanofi.

La société a embauché en 2018 l’ancien cadre de Roche (SIX : ROG) John Reed pour réorganiser ses activités de recherche et développement.
Sanofi a annoncé son intention de franchir plusieurs étapes importantes dans le développement de nouveaux médicaments au second semestre de cette année, notamment les résultats des essais clé d’Amcenestrant pour le traitement du cancer du sein et de Sarclisa pour le traitement du myélome multiple.

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Il y a environ 2 ans, Paul Hudson est arrivé depuis le groupe s’est engagé à se focaliser sur un petit nombre de médicaments, mais à croissance plus rapide, en particulier dans le domaine du traitement contre le cancer.
Sanofi doit également réduire sa dépendance au Dupixent son moteur de croissance ces derniers mois. Un médicament qui traite l’eczéma et l’asthme.

Dans Reuters, un investisseur de Sanofi qui est resté anonyme a déclaré que :

« Le directeur général va clairement dans la bonne direction et l’opération Translate Bio le démontre »  il ajouté que : « Mais le mandat d’Hudson a été rapidement éclipsé par la pandémie de coronavirus et les difficultés rencontrées avec le vaccin (contre le COVID-19) »

Cela, en référence aux retards dans le développement du sérum en collaboration avec le Britannique GlaxoSmithKline.

Il a ensuite rajouté que :

« Maintenant, nous voulons que Sanofi soit plus audacieux en matière d’accords, si nous regardons le profil du groupe à plus long terme ».

Analyste chez Oddo BFH, Martial Descoutures, déclare que la croissance de Sanofi est établie jusqu’en 2025, et Dupixent devrait contribuer de plus en plus aux bénéfices. Le chiffre d’affaires maximum de ce traitement devrait dépasser les 10 milliards d’euros. L’analyste d’Oddo à observer que :

« On n’a pas de visibilité sur le long terme et il va falloir recrédibiliser le pipeline ».

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