Les recherches menées par la plateforme de données clients Amperity montrent à quel point le comportement des consommateurs a changé depuis le début de la crise des coronavirus.
Pour la période du 1er mars au 30 avril, les ventes au détail globales ont chuté de 41 % par rapport à la même période de l’année précédente, principalement en raison des fermetures de magasins. Les achats en magasin pour cette période ont diminué de 69,9 % par rapport à l’année précédente, tandis que les ventes en ligne ont baissé de 8,3 %.
Les ventes dans certaines catégories de marchandises ont augmenté de manière significative en mars et avril, avec le début des commandes de produits à domicile, provoquées par la pandémie. Les ventes globales de produits alimentaires et de boissons (en ligne et hors ligne) ont augmenté de 75,5 % pour la période par rapport à l’année précédente. Les segments de la santé et de la beauté (en hausse de 25,1 %) et des chaussures et accessoires (en hausse de 22 %) ont également enregistré des gains substantiels d’une année sur l’autre.
Les catégories les plus touchées en mars et avril (en ligne et hors ligne) ont été la mode et l’habillement, qui ont baissé de 40,8 % par rapport à l’année précédente, et la maison, les bijoux et les produits de loisirs, qui ont baissé de 65,3 % en glissement annuel.
Amperity tire ses chiffres de données anonymes provenant de plus de 100 marques nord-américaines de vente au détail. Ces marques couvrent de nombreux segments du commerce de détail, notamment la mode et l’habillement, les chaussures, la santé et la beauté, ainsi que l’alimentation et les boissons.
Le coronavirus a stimulé les ventes sur les smartphones et les médias sociaux
La pandémie de coronavirus a changé non seulement les achats des consommateurs en ligne en mars et avril, mais aussi le lieu et la manière dont ils ont effectué ces achats.
Par exemple, les achats de téléphones portables ont augmenté de 23 % par rapport à 2019. Amperity attribue l’augmentation des ventes de téléphones portables à la hausse de l’image des personnes restées à la maison pendant la pandémie, ainsi qu’à l’amélioration de l’expérience des utilisateurs des sites et applications mobiles des marques depuis l’année dernière. En revanche, les ventes en ligne sur les appareils non mobiles ont chuté de 43,8 %.
Les achats effectués sur les médias sociaux ont augmenté de 84,7 % d’une année sur l’autre, grâce à une utilisation record des réseaux sociaux durant cette période, a constaté Amperity. Les achats effectués directement sur les sites web des détaillants ont augmenté de 57,9 % d’une année sur l’autre et les achats effectués en réponse à des courriels ont augmenté de 22,1 % en mars et avril par rapport à 2019. Les ventes de marketing d’affiliation en ligne ont augmenté de 6,6 %. Nes médias en ligne n’ont pas tous bien fonctionné. Les ventes basées sur les moteurs de recherche ont chuté de 4,7 %, et les revenus générés par les affichages publicitaires en ligne ont chuté de 28,2 %.
Données démographiques sur les ventes
En mars et avril, les ventes au détail (en ligne et hors ligne) ont diminué de 58,9 % chez les hommes et de 46,5 % chez les femmes, selon Amperity.
En mars et avril, c’est chez les 60-69 ans (-28,2 %) et les 70 ans et plus (-25 %) que les ventes au détail ont le moins diminué. Les personnes de ces tranches d’âge sont plus susceptibles de ne pas travailler et ont donc tendance à être moins directement touchées par les congés, les licenciements et le travail à domicile, selon M. Amperity.
C’est chez les consommateurs âgés de 40 à 49 ans que la baisse des ventes au détail a été la plus marquée (56,5 %). Les ventes aux consommateurs âgés de 30 à 39 ans ont chuté de 46,3 % et les ventes aux consommateurs âgés de 20 à 29 ans ont baissé de 29 %.
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