Au Canada, Justin Trudeau entend anticiper des élections législatives pour le 2 septembre. Une convocation qui a pour objectif d’avoir l’approbation des électeurs pour que son gouvernement gère la crise sanitaire du coronavirus. Cette annonce a été faite jeudi par quatre personnes qui sont au courant du projet.
Des dépenses qui généreront des dettes
La principale rivale des libéraux, l’opposition conservatrice, estime que le gouvernement Trudeau a été excessif concernant les dépenses engagées. Et cela pourrait même endetter les futures générations.
La dette que le Parti libéral a accumulée est exorbitante. Des dépenses massives qui ont servi à protéger les commerces et les personnes de l’impact économique de la crise sanitaire.
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Il envisage de débloquer 80 milliards de dollars en plus dans l’économie durant les trois prochaines années. Un chiffre qui est entre 3% et 4% du produit intérieur brut canadien, alors que la progression devrait reprendre au troisième trimestre 2021 en dehors d’une campagne de vaccination anti-COVID-19 efficace.
Une élection deux ans avant la date prévue
En 2015, Justin Trudeau arrive au pouvoir avec une majorité parlementaire. En 2019, suite à un scandale entrainé par d’anciennes photos publiées, où il est costumé et maquillé en noir, il perd sa place.
Selon la déclaration d’une des sources, depuis 2019, le contexte n’est plus le même. Elle a également ajouté qu’il est important de savoir si les Canadiens soutiennent leur projet pour le redressement de l’économie.
Trudeau possède un gouvernement minoritaire au Parlement. Il est alors dépendant des partis d’oppositions afin de faire approuver ses projets de loi. D’ailleurs, ces derniers mois, il a exprimé son mécontentement face à ce qu’il décrit comme une obstruction de partis d’opposition.
D’après les sources, une annonce officielle par le Premier ministre devrait donc avoir lieu dimanche. Alors que depuis plusieurs mois, des conseillers du dirigeant libéral avaient déjà évoqué l’hypothèse d’une élection avant la fin 2021. C’est-à-dire deux ans avant que la législature actuelle ne s’achève.
Pour le parti libéral, l’anticipation des élections sera un enjeu
Au niveau des libéraux, convoquer des élections anticipées en septembre serait un enjeu. En effet, les derniers sondages indiquent que le parti n’est pas soutenu par la majorité. Sans oublier que le pays a commencé à être touché par des menaces de la quatrième vague de l’épidémie de coronavirus.
Pour lancer d’une manière formelle le processus électoral, Justin Trudeau devra discuter avec Mary Simon, la gouverneure générale du Canada et représentante officielle de la cheffe de l’Etat, la reine Elizabeth, pour lui solliciter la dissolution du Parlement.
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Des sources ont précisé que cet entretien devrait avoir lieu dimanche matin. De nombreux spécialistes de la Constitution considèrent que la gouverneure générale ne devrait pas émettre une opposition à la demande du Premier ministre.