La First Republic Bank aurait été mise aux enchères ce week-end par la FDIC, et JP Morgan aurait montré son intérêt pour l’acquérir. En seulement deux mois, la banque en difficulté aurait vu le prix de ses actions chuter de plus de 97 % sur le marché boursier.
JP Morgan prête à apporter son aide à First Republic Bank en difficulté ?
D’après des sources proches du dossier citées par Reuters, la Federal Deposit Insurance Corporation (FDIC) aurait organisé une vente aux enchères de la First Republic Bank ce week-end, et plusieurs banques, dont JP Morgan Chase, auraient soumis des offres. D’autres établissements, tels que Citizens Financial Group Inc et PNC Financial Services Group, ont également exprimé leur intérêt pour l’acquisition de la banque en difficulté.
La First Republic Bank n’a plus communiqué sur la section actualités de son site web ni sur ses réseaux sociaux depuis le 22 avril, date à laquelle elle a publié son dernier rapport trimestriel. Cette absence de communication suggère que la situation de la banque n’a pas évolué depuis notre précédent rapport de la semaine dernière.
En outre, le prix des actions de la First Republic Bank a chuté de plus de 55 %, ce qui représente une perte de valeur d’environ 97 % en seulement deux mois. La capitalisation boursière de la banque est maintenant estimée à 642,3 millions de dollars, alors qu’elle détenait 233 milliards de dollars d’actifs à la fin du premier trimestre.
L’influence de JP Morgan sur le marché bancaire américain se renforce
Bien que JP Morgan possède déjà plus de 10 % des dépôts bancaires aux États-Unis, elle ne serait pas autorisée à racheter la First Republic Bank en vertu de la loi fédérale. Toutefois, selon Reuters, une exception pourrait être autorisée en vertu d’une loi promulguée en 1994 en cas de faillite d’une banque. Le sort de la 14e plus grande banque commerciale américaine reste incertain, car il dépendra de la décision des régulateurs.
La crise bancaire continue aux États-Unis, comme l’a souligné Bob Michele, un dirigeant de J.P. Morgan Asset Management, dans une interview accordée à Bloomberg vendredi dernier. Interrogé sur le fait de savoir s’il s’agit d’une crise bancaire générale ou seulement de celle de la First Republic Bank, il a répondu que les deux sont vrais et qu’il est naïf de penser que cela se limite à cette banque. Michele a également exprimé des inquiétudes quant à la dépendance des banques régionales à la FDIC et à la Federal Home Loan Banks pour obtenir des liquidités supplémentaires, notant que leur fonctionnement futur est incertain une fois que ces deux programmes prendront fin.
Au vu des nombreux échecs bancaires survenus depuis le début de l’année, il est possible que l’effet de contagion ne soit pas terminé. Cette situation est ironique étant donné que l’industrie bancaire a averti à maintes reprises des prétendus risques systémiques des cryptomonnaies.
