Pendant que l’accélération de sa politique de vaccination pour lutter contre l’épidémie de COVID-19 bat son plein, mercredi, le ministère de l’Intérieur a annoncé que plus d’une vingtaine d’infrastructures sanitaires, dont des centres de dépistages et des centres de vaccination ont fait l’objet de vandalisme au cours du dernier mois.
Une partie de la population contre l’extension du « pass sanitaire »
Depuis le début de la pandémie, la France compte au total 6,33 millions de contaminations au coronavirus, dont plus de 112 000 décès.
Le pays est confronté à une intensification de l’épidémie avec la rapide propagation du variant Delta, qui est hautement contagieux que les autres souches. En moyenne, les pics atteignent jusqu’à 22 000 nouvelles contaminations par jour.
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Cependant, la mise en place du « pass sanitaire » lundi a provoqué une colère intense auprès d’une partie de la population. En effet, cette mesure ne permet pas aux personnes non-immunisées contre le COVID-19 ou ne disposant pas d’un test de dépistage d’accéder aux restaurants et lieux publics. Elle introduit également une obligation vaccinale pour le personnel médico-social.
De ce fait, depuis quatre semaines, tous les samedis, des dizaines de milliers de manifestants s’opposent à cette disposition, qu’ils jugent « liberticide ».
Des installations sanitaires taguées, inondées ou encore incendiées
Les informations sur la dégradation de centres sanitaires, que BFM TV a rapporté, ont été confirmées par le ministère de l’Intérieur. En effet, depuis le 12 juillet, 22 installations sanitaires ont été vandalisées, dont 15 centres de vaccination, 5 centres de dépistages, un pôle santé et un laboratoire d’analyse médical.
Sur les murs du centre de vaccination dans la ville de Neuillé-Pont-Pierre en Indre-et-Loire, des étoiles de David ont été peintes. Ceci dans le but d’évoquer la similitude de la campagne de vaccination avec le génocide juif lors de la Deuxième Guerre mondiale.
Certaines installations ont été taguées avec des slogans prononcés par des manifestants durant des mobilisations contre le « pass sanitaire », des croix gammées nazis, ou avec les mentions « Nazi », « collabos » ou « génocide ».
Selon le Dauphiné, en Isère, à Lans-en-Vercors, le centre de vaccination communal a été inondé après que des personnes y sont entrées et ont ouvert des lances d’incendies.
L’Express a également rapporté que le centre de vaccination d’Urrugne dans les Pyrénées-Atlantiques a été incendié volontairement. Quant à celui dans le Doubs à Audincourt, les doses de vaccins stockées dans les réfrigérateurs ont été mises à risque, car des personnes ont coupé l’alimentation électrique.
En mi-juillet, sur Twitter, Olivier Véran, le ministre de la Santé a réagi :
« Saccager un centre de vaccination dit tout de la motivation réelle des auteurs, qui seront poursuivis »
Gérald Darmanin, ministre de l’Intérieur, a déclaré que les vandales seraient punis sévèrement, même si jusque-là aucune arrestation n’a été effectuée.
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