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Amazon et l’interdiction de détruire les produits non vendus !

La secrétaire d’État à la Transition Écologique, Brune Poirson a annoncé le lundi 14 janvier lors de son interview sur le plateau de l’émission Capital sur M6 que le géant de la vente en ligne, Amazon ne pourrait plus détruire ses articles invendus, mais aussi que ce serait la fin de son impunité. Une grande avancée pour les écologistes qui espèrent que ces annonces auront un effet positif sur notre planète.

En effet, plus de trois millions produits encore neufs sont détruits par Amazon tous les ans en France. C’est ce qu’une enquête exclusive de l’émission a révélé hier, une émission avec la contribution active des « Amis de la Terre ». Sur le plateau le Secrétaire d’État à la Transition Écologique, Brune Poirson a déclaré que la loi économique circulaire du printemps 2019 mettrait fin de manière définitive aux pratiques d’Amazon, et qu’elle la tiendrait également responsable de la fin de vie des produits qu’elle expédie à leur clientèle.

Des annonces qui sont les bienvenues sinon -si aucune mesure n’est prise- le nombre des produits détruits pourrait atteindre le nombre exorbitant de six millions cette année, surtout avec le dédoublement des espaces de stockages de la firme multinationale. En effet, l’entreprise stocke un grand nombre de produits pour assurer son système de livraison rapide à sa clientèle, mais si ces produits ne sont pas tous vendus « Seules deux options sont offertes aux vendeurs : récupérer la marchandise ou la détruire » déclare Guillaume Cahour, un journaliste qui a mené une enquête au sein de l’entreprise grâce à l’un des membres de son équipe qui s’était fait passer pour un salarié d’Amazon.

La chargée de campagne d’extraction et de surconsommation aux Amis de la Terre, Alma Dufour a d’ailleurs commenté en disant que : «L’adoption de telles mesures représenterait un grand pas en avant. L’urgence climatique exige que nous réduisions rapidement les niveaux de production Il était temps que la France montre la voie et s’oppose au détournement de la loi par les acteurs du web et au laxisme de l’Union européenne à leur égard. 2 milliards de TVA sont fraudés chaque année sur les places de marché, 3 millions de produits neufs sont détruits rien que par Amazon : ce n’est pas acceptable dans le contexte de crise sociale actuel ! Nous resterons vigilants à ce que ces annonces soient suivies d’effet et à ce qu’Amazon ne cherche pas à vider la loi de sa substance en invoquant l’application du régime européen sur les plateformes, une hypocrisie dans le cas d’Amazon qui, bien loin d’être une plateforme, est le plus grand distributeur au monde »

Depuis le mois de septembre 2018, l’association « les Amis de la Terre » alerte la population et le gouvernement sur les pratiques illégales du célèbre site de vente en ligne. Ils ont effectivement saisi la Direction Générale de la Consommation ainsi que la Répression des Fraudes pour violation de la garantie légale, les pratiques commerciales trompeuses, et l’obligation de reprise des déchets électroniques. La consommation des produits qui sont vendus sur le site, comme les vêtements, les téléviseurs, les grille-pain, et les smartphones, représente selon les estimations de l’association un quart des émissions de gaz à effet de serre de tous les Français.

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