Vay prévoit de mettre en place un réseau de taxis à conduite autonome dans les villes européennes. Pour ce faire, la jeune pousse mise sur la technologie de conduite autonome, mais elle souhaite également pouvoir contrôler les véhicules à distance avec l’aide d’opérateurs. Vay a déjà effectué des tests préliminaires à Berlin et espère éliminer les chauffeurs de sécurité, encore présents dans ses véhicules, d’ici la fin de l’année.
Premier réseau de taxis automne en Europe
Vay, qui est spécialisée dans le repérage des véhicules à distance, aspire à être la première start-up à déployer un réseau de taxis à conduite autonome dans les villes européennes. Vay a ainsi annoncé le 7 septembre 2021 qu’elle prévoyait de lancer un service commercial sur les routes publiques d’Europe l’année suivante.
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La startup, qui a levé 30 millions de dollars lors d’un tour de table de série A, a été fondée par Thomas von der Ohe, Fabrizio Scelsi et Bogdan Djukic en septembre 2018. Auparavant, les cofondateurs ont travaillé pour des entreprises telles que Tesla, Google, Waymo, Zoox, Argo, Amazon, Uber, ou encore Audi, BMW et Daimler. Des cofondateurs qui envisagent déjà d’autres applications dans la livraison de cours ou de marchandises, le déplacement de bus et de camions, ou également le prélèvement de machines dans des mines ou sur des chantiers.
Recours aux divers types de réseaux cellulaires
Grâce à notre technologie avancée, une seule personne (un télé-conducteur) peut conduire un véhicule à distance », explique Thomas von der Ohe, PDG. Les opérateurs de télécommunications ont une vue à 360 degrés de l’environnement du véhicule, ce qui rend les opérations plus fiables, estime la start-up. En matière de sécurité, Vay privilégie la redondance de son système, en particulier le recours à plusieurs réseaux cellulaires en même temps.
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La start-up estime qu’en raison des progrès technologiques et des changements réglementaires, elle sera en mesure d’engager des chauffeurs de sécurité pour ses véhicules l’année prochaine, l’exploitation a été déjà commencée à Berlin
Thomas von der Ohe a précisé : Notre méthode de déchargement des véhicules sans chauffeur permet non seulement aux clients de goûter plus tôt à la mobilité sans chauffeur, mais elle offre également une solution très évoluée qui peut être intégrée dans n’importe quel véhicule.
Des intérêts pour de divers domaines
Si la stratégie de Vay semble avoir du potentiel dans certains secteurs, le lancement d’un réseau de taxis télécommandés ne semble pas être la meilleure utilisation des ressources. Vay, quant à lui, dit vouloir tirer parti de son réseau et de la pléthore de données qui seront générées pour mettre progressivement en place des fonctionnalités de conduite autonome. Elle espère également lancer un service de transport de personnes à la demande, plus économique que celui d’Uber.
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Cependant, contrairement aux start-up ou aux entreprises qui cherchent à utiliser des véhicules autonomes pour fournir des services de mobilité (Waymo, Zoox, Argo, etc.), Vay sera obligé de faire appel à des opérateurs télécoms et ce coût ne sera pas réduit. D’autre part, la jeune entreprise indique que le coût du véhicule sera réduit, car un Lidar, un capteur coûteux et largement utilisé pour la conduite autonome, n’est pas nécessaire.