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Une prochaine loi envisage de taxer de 1 euro chaque livraison à domicile

Les recettes des petits commerces sont à la baisse ses dernières années. Et surtout ces derniers mois, elles sont carrément à l’agonie dans les mégalopoles françaises. Pour pouvoir appuyer ses petits commerces et contrer ainsi la tendance, le maire de Cannes David Lisnard a proposé une solution qui ne mettra pas tout le monde d’accord. Sa solution, instaurer une taxe d’un euro sur chaque colis livré à domicile. Les recettes serviront ainsi à financer un allègement de charge pour les commerces de proximité.

Une solution controversée

L’amendement a été déposé depuis peu dans le cadre du projet de loi de finances, et encore aujourd’hui est en cours d’examen devant l’Assemblée Nationale. Les partisans de la loi ont aussi peu à peu augmenté. Parmi eux il y a Charles de Courson, ou encore Bruno Retailleau. La majorité a également tenu à apporter son soutien par l’intermédiaire du député LREM Benoît Potterie qui a annoncé son ralliement, et celui d’autres députés de la majorité.

Cette nouvelle fiscalité locale pour le commerce équitable serait collectée par les sites internet sur chaque achat effectué dont la livraison se fait à domicile. Cependant les commandes livrées en point relais ne seront pas prises en compte par les taxes dans la mesure où elles apportent un complément de revenu pour les commerçants.

Cette nouvelle taxe pourrait apporter jusqu’à 336 millions d’euros selon l’étude menée pour le projet. Cette somme permettrait entre autres de compenser un abattement de 10% de la taxe foncière pour tout commerce dont la surface ne dépasse pas les 400 m². Une rencontre sur le sujet avec le Premier ministre Edouard Philippe est prévue le 20 novembre prochain à Matignon.

La livraison à domicile : une force de vente pour les e-commerçants

Les consommateurs d’aujourd’hui attendent des détaillants en ligne qu’ils proposent des options de livraison plus pratiques et plus personnalisées pour répondre à leurs besoins en matière de style de vie. Les consommateurs d’aujourd’hui n’hésitent pas à abandonner leurs paniers s’ils rencontrent des options de livraison peu satisfaisantes. D’après une étude menée aux Etats-Unis, plus de la moitié (51%) des acheteurs confirment qu’ils n’ont pas réussi à passer une commande en ligne en raison d’options de livraison médiocres, citant, entre autres raisons, que la livraison ne pourrait pas être garantie à une certaine date (30%) ou prendrait trop de temps (44%).

L’exemple d’Amazon en est une parfaite réussite. Tout d’abord, le géant de l’e-commerce faisait face à des frais d’expédition importants. Deuxièmement, il était parfois impuissant en ce qui concerne la livraison à temps en raison du volume élevé de ses ventes. Amazon a alors décidé il y a quelques années de reprendre son processus de livraison. La société dispose désormais d’une flotte de camions de livraison, et de sa propre flotte de cargos aériens pour livrer efficacement les commandes à temps. Cela fait également partie d’une initiative plus vaste consistant à être responsables de leur propre processus de livraison, et à réduire les coûts. La livraison doit être rapide, et plaire aux clients pour qu’ils reviennent régulièrement. Pour ce faire, Amazon utilise non seulement ses propres moyens de transport, mais expérimente actuellement l’embauche de chauffeurs individuels pour la livraison de ses colis, en contournant les transporteurs traditionnels.

Appelé Amazon Flex, le système emploie des personnes pour livrer des colis pour Prime Now en utilisant leurs propres voitures. Donc, ce que Amazon a réussi à faire est de posséder la totalité de sa chaîne de valeur. Ils ont repris le contrôle dans un moment qui compte le plus pour les consommateurs en ligne.

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