Personne n’est resté de marbre face à la gestion de la pandémie de coronavirus et de la crise qui l’a suivi. De ce fait, l’économiste américain Joseph Stiglitz juge que c’est le moment opportun pour une réorganisation de l’économie américaine, car « il ne faut pas laisser passer une crise ».
Profiter de la crise pour recâbler l’économie
L’ancien premier vice-président et économiste en chef de la Banque mondiale a évoqué que la pandémie de COVID-19 a mis en évidence les dysfonctionnements du système économique, en révélant les inégalités, la crise climatique, ainsi que le manque de résilience de l’économie du marché.
Joseph Stiglitz s’est dit optimiste par rapport à la possibilité de s’attaquer en même temps à plusieurs problématiques existantes, car elles sont liées. Il a alors déclaré :
« Vous pouvez obtenir un deux pour un »
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D’après lui, les Etats-Unis devraient s’engager dans la construction d’infrastructures vertes pour créer des emplois et contribuer à réduire les inégalités. Il a dit :
« Une fois que l’on s’y met, on se rend compte que l’on peut s’attaquer à deux ou trois de ces problèmes simultanément »
Utiliser les impôts comme source d’investissement
Selon Stiglitz, une augmentation des impôts pour financer certains éléments essentiels pour le bien commun serait plus saine pour l’économie américaine. D’un autre côté et pour mettre fin à la course vers le bas en termes d’impôts, 130 pays ont récemment soutenu un taux minimum mondial d’imposition des entreprises de 15%. Quant aux Etats-Unis, ils prévoient un taux de 25%.
D’après la déclaration de Stiglitz, la prospérité d’une économie ne se définit pas uniquement par les taux d’imposition, mais également par d’autres facteurs comme les infrastructures, ainsi que les efforts de recherche et développement.
La réglementation au service de l’économie
Selon Stiglitz, il existe un consensus croissant sur le fait que les Etats-Unis doivent effectuer le changement de lois obsolètes qui sont en place depuis 125 ans et affronter le pouvoir de marché excessif dans toute l’Amérique. En effet, au cours des 35 dernières années, la concentration du pouvoir de marché a extrêmement augmenté. La sur-réglementation et la surtaxation ne nuiront pas à l’avantage concurrentiel de l’Occident face aux puissances émergentes et à la Chine. Il a également déclaré qu’il est assez confiant concernant ce nouvel agenda qui ne fera que les renforcer.
Stiglitz a déclaré que la concurrence rend les économies de marché plus innovantes, alors que les monopoles réduisent l’innovation, en ajoutant :
« Nous avons vu comment les grands géants écrasent l’innovation »
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