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Pêche : Michel Barnier réprimande l’attitude des Britanniques qui sont accusés de rétracter l’accord post-Brexit

Pour l’ancien négociateur du Brexit pour l’UE, les Britanniques tentent maintenant de reprendre une partie du compromis décidé entre Bruxelles et Londres. L’accord doit donner la possibilité aux pêcheurs français de continuer leur activité dans les eaux de la Couronne. Cependant, la délivrance des permis de pêche tarde et accentue les tensions entre les flottes. Sans oublier que durant la négociation, ce dossier maritime figurait parmi les plus sensibles.

Les Britanniques accusés de renier le compromis sur la pêche

« Flibusterie politique » ! Si le célèbre compagnon de Tintin, le capitaine Haddock est bien connu pour les jurons maritimes, cette fois-ci c’est une personnalité politique de tout premier rang qui n’a pas hésité à utiliser ce propos. En effet, l’ancien négociateur du Brexit pour l’UE a utilisé une rhétorique vulgarisé par l’auteur Hergé pour réprimander l’attitude des Britanniques, accusés de renier le compromis sur la pêche. Ce dernier avait été signé pour la sortie de l’Union Européenne du Royaume-Uni dans le cadre du régime de transition qui est en vigueur depuis le 1er janvier.

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En juin l’accord a été renforcé par un nouvel accord temporaire de trois mois sur les eaux de Jersey. Cependant, ce deal demeure une source de tensions. Les flottes européennes devront abandonner 25% de leurs captures dans les eaux britanniques suite à une période de transition courant jusqu’en juin 2026.

Source : latribune.fr

Il est également indispensable pour les pêcheurs européens d’obtenir des licences pour pêcher dans les eaux britanniques de la part de Londres. Mais le gouvernement Boris Johnson traine à délivrer les autorisations promises et pourtant les prises des pêcheurs de l’UE dans leur espace maritime vaut, chaque année, 650 millions d’euros.

Des problèmes à l’horizon

Selon Michel Barnier, si les licences ne sont pas délivrées, un problème bilatéral très important entre la France et le Royaume-Uni, mais également entre l’UE et le Royaume-Uni risque d’être généré. Sujet sensible durant les négociations sur les conditions de la sortie du Royaume-Uni de l’Union européenne, l’accès des pêcheurs européens aux eaux britanniques continue d’entrainer des frictions. Entre les bateaux de la Couronne et ceux français, mais aussi entre les navires hollandais et ceux tricolores.

Le non-respect des engagements britanniques encombrent les zones de pêches communautaires de la Manche, qui est de plus en plus accaparées par les pêcheurs provenant des Pays-Bas. Depuis des mois, des professionnels de Boulogne-sur-Mer, le premier port de pêche français et le premier centre européen de transformation des produits de la mer révèlent une invasion de la flotte industrielle néerlandaise, accusent ces pêcheurs d’exploiter outre mesure les ressources de la Manche. En effet, cela fait 10 ans qu’ils ont déclaré cette situation, qui est encore plus aggravée par le Brexit.

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Ces derniers mois, les tensions se sont multipliées entre les flottes britanniques et françaises. Début mai, des dizaines de bateaux de pêcheurs normands et bretons s’étaient assemblées dans le port de Saint-Hélier à Jersey pour exprimer leur mécontentement et protéger leur droit de continuer à pêcher dans les eaux de Jersey. Avant que la situation ne revienne dans l’ordre dans la journée, Londres a envoyé deux patrouilleurs.

 

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