L’Iran est devenu une destination potentielle pour les mineurs grâce à son approvisionnement de l’électricité à bas prix. Cependant, les compagnies d’électricité du pays ont exprimé leur inquiétude face à l’afflux éventuel de mineurs et aux importations illégales d’équipements miniers en provenance de Chine.
Tavanir a mis en garde contre l’afflux de mineurs et d’équipements chinois en Iran.
Tavanir, la société iranienne de production, de distribution et de transmission d’électricité, s’est dites préoccupées par l’afflux éventuel de mineurs chinois de BTC dans le pays, qui sont actuellement confrontés à la répression gouvernementale chinois. L’entreprise a donc alerté l’équipe chargée de lutter contre la contrebande de marchandises et de devises dans le pays.
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Rappelons que ces derniers mois, Tavanir a saisi 200 000 appareils nécessitant 750 mégawatts d’électricité. Cette quantité d’électricité équivaut à la consommation totale d’électricité des 5 provinces iraniennes.
Le PDG de Tavanir, Mohammad Hussein Motevallizadeh, a déclaré, le 26 juillet, dans une lettre publiée sur le site d’information économique Eghtesadnews que les mineurs chinois peuvent faire passer secrètement des équipements miniers BTC en Iran, où les coûts de l’électricité sont relativement bas.
Certes, l’interdiction de l’extraction minière en Chine, pour mettre en œuvre sa stratégie zéro carbone, a touché près de 90 % des activités minières et plus de la moitié des activités minières de bitcoin dans le monde.
L’Iran : un vrai refuge pour les mineurs Bitcoin excepté l’été
La crypto-monnaie devient de plus en plus populaire en Iran. Lors de la flambée des prix du Bitcoin en fin 2020, certains habitants y ont investi. Les douanes iraniennes poussent les chiffres pour prouver cet enthousiasme. Au cours du dernier exercice, mars 2020-2021, plus de 20 000 colis contenant des équipements miniers ont été importés, pour une valeur de 10,2 millions USD.
Depuis juillet 2019, l’État a
en effet autorisé le minage de Bitcoin dans le pays. Cependant, les mineurs doivent obtenir l’autorisation du ministère de l’Industrie et payer des taxes à l’exportation et des frais d’électricité supplémentaires.
La plus grande mine de Rafsanjan, dans la province méridionale de Kerman, appartient à une société chinoise. Selon une étude du Cambridge Center for Alternative Finance, l’Iran possède environ 4% de la puissance de calcul ou hashrate mondiale.
La multiplication des activités minières de BTC dans le pays est l’une des principales raisons des pénuries d’électricité et des pannes d’électricité cet été. Le gouvernement de Téhéran prévoit donc de fermer les exploitations déjà autorisées à fonctionner pendant les périodes de pointe de consommation d’électricité.
Outre l’Iran, le Canada est également l’une des premières destinations pour les mineurs en exil, ainsi les Etats-Unis sont devenus le nouveau centre minier mondial des Bitcoins.