À la lumière de la pandémie COVID-19, le gouvernement fédéral a introduit de nouvelles mesures dans son programme de partage du travail existant, une initiative visant à aider les entreprises à éviter les licenciements. En vertu d’exigences élargies, les entreprises en démarrage qui ont au moins un an seront désormais admissibles au programme.
« Je pense que c’est une option décente pour les entreprises qui ne remplissent pas les conditions de subvention salariale de 75 %. »
Les modifications apportées au programme de travail partagé ont été faites dans le cadre du plan de réponse économique COVID-19 du gouvernement, et fourniront des prestations d’assurance-emploi (AE) aux travailleurs qui acceptent de réduire leurs heures de travail normales.
Les modifications apportées par le gouvernement visent à rendre le programme de travail partagé plus utile aux entreprises éligibles
« Je crois que c’est une option décente pour les entreprises qui ne remplissent pas les conditions de subvention salariale de 75 % », a déclaré à BetaKit Yves Boudreau, fondateur et PDG de la start-up technologique de ressources humaines Alongside. « Cela permet de poursuivre le travail et de faire quelques progrès. Plus important encore, elle permet aux employés de générer un peu plus de revenus qu’ils ne le feraient s’ils ne bénéficiaient que de l’assurance-emploi ».
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Le principal format du programme de partage du travail, qui n’a pas changé, comprend un accord entre un employeur, des employés et le gouvernement fédéral, qui permet aux entreprises canadiennes de maintenir les employés à temps partiel lorsqu’il y a une diminution temporaire de l’activité commerciale indépendante de la volonté de l’employeur.
En raison de COVID-19, le gouvernement a étendu l’éligibilité du programme de partage du travail aux entreprises qui ne sont en activité que depuis un an au lieu de deux. Le gouvernement a également éliminé la charge de devoir fournir des chiffres de vente et de production.
Grâce à ce programme élargi, les employés peuvent bénéficier de l’assurance-emploi sans pénalité, pour les heures non rémunérées par l’entreprise. Les dernières mises à jour sur le travail partagé sont en vigueur du 15 mars 2020 au 14 mars 2021.
Avant la pandémie, un accord de partage du travail devait durer au minimum six semaines et au maximum 38 semaines consécutives. Les employeurs peuvent désormais prolonger leur accord jusqu’à un total de 76 semaines, soit environ un an et cinq mois.
L’une des exigences qui empêchait les sociétés de conclure un nouvel accord de travail partagé juste après en avoir conclu un autre a été levée. La période de réflexion obligatoire, comme on l’appelle, a été levée pour les employeurs qui ont déjà utilisé le programme de travail partagé, de sorte que les employeurs éligibles peuvent immédiatement conclure un nouvel accord.
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Le gouvernement demande aux employeurs de soumettre leur demande 10 jours avant la date de début de l’accord. Avant la COVID-19, les employeurs devaient envoyer leur demande de travail partagé 30 jours civils avant la date de début souhaitée.
Selon la page web du gouvernement sur le partage du travail, Service Canada espère également réduire le temps de traitement des demandes à 10 jours.
Qui est éligible
En vertu des exigences élargies introduites par COVID-19, pour être admissible au programme, l’entreprise doit être active toute l’année au Canada et doit avoir au moins un an d’existence. Elle doit également être une entreprise privée, une société publique ou un organisme à but non lucratif. L’exigence précédente était limitée aux entreprises d’au moins deux ans. Ce changement ouvre le programme aux entreprises en phase de démarrage.
L’entreprise doit également avoir au moins deux employés dans ce que l’on appelle une unité WS, qui est un groupe d’employés ayant des responsabilités professionnelles similaires et qui acceptent de réduire leurs heures de travail sur une période de temps donnée. L’unité WS est tenue de réduire ses heures de travail de 10 à 60 %.
Les employeurs confrontés à une réduction de l’activité commerciale en raison d’un conflit de travail, d’un manque de travail saisonnier, d’un ralentissement de la production préexistant ou récurrent, ou d’une augmentation récente de la taille de la main-d’œuvre, ne peuvent pas bénéficier de l’accord.
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Les employés qui cherchent à conclure un accord de travail partagé doivent être des employés permanents, à temps plein ou à temps partiel, travaillant toute l’année et nécessaires à l’exécution des fonctions quotidiennes de l’entreprise. Les employés doivent également pouvoir bénéficier de prestations d’assurance-emploi et accepter de réduire leurs heures de travail normales du même pourcentage et de partager le travail disponible.
Les employés saisonniers, les employés des coopératives et les employés de garde ne sont pas considérés comme éligibles à l’accord. Les cadres supérieurs, les agents de marketing ou de vente au niveau de la direction, les représentants commerciaux externes et les employés techniques engagés dans le développement de produits ne sont pas non plus éligibles. Les employés qui détiennent plus de 40 % des actions avec droit de vote dans l’entreprise sont également considérés comme non éligibles.
M. Boudreau a fait remarquer que la direction de M. Alongside n’a pas décidé des voies que la société va explorer pour l’aider à faire face à l’impact économique de COVID-19. Le PDG a souligné le fait que toutes les options gouvernementales disponibles sont « pleinement étoffées ».
« Nous avons la chance de ne pas avoir subi d’aussi graves conséquences pour notre entreprise, mais mon cofondateur et moi-même élaborons de multiples scénarios pour naviguer dans cet avenir incertain », a-t-il déclaré. C’est un peu comme un livre de « choix de sa propre aventure » ».
Source de l’image Paul VanDerWerf via Flickr