Lundi, le gouvernement du Canada a annoncé qu’il avait signé un accord avec la start-up torontoise BlueDot, spécialisée dans les technologies de la santé, afin d’utiliser la plateforme d’analyse des maladies de la société pour suivre la propagation de COVID-19.
La société Medicago, basée à Québec, a identifié un candidat vaccin végétal viable pour le COVID-19 et a commencé les essais précliniques.
BlueDot a mis au point ce qui est considéré comme la première technologie d’alerte précoce pour les maladies infectieuses. Sa plateforme utilise l’intelligence artificielle et humaine pour suivre la propagation et l’impact de plus de 150 maladies infectieuses dans le monde. BlueDot a été l’une des premières entreprises au monde à identifier la propagation de COVID-19. La plateforme de suivi de la start-up a détecté un groupe de cas autour de Wuhan, en Chine, le 30 décembre, neuf jours avant que l’Organisation mondiale de la santé ne publie sa déclaration alertant les gens sur l’émergence de COVID-19.
Le ministre de l’Industrie, Navdeep Bains, a déclaré lors d’une conférence de presse lundi que le gouvernement fédéral utilisera la plateforme BlueDot pour aider le Canada à suivre et à contrôler le virus. Le gouvernement fédéral utilisera également les données collectées par BlueDot pour prendre les futures décisions relatives à COVID-19.
« Le gouvernement du Canada, par l’intermédiaire de l’Agence de la santé publique du Canada, utilisera sa plateforme d’analyse des maladies pour soutenir la modélisation et la surveillance de la propagation de COVID-19, et pour informer le processus décisionnel du gouvernement à mesure que la situation évolue », a indiqué le gouvernement dans un communiqué de presse.
Le projet avec BlueDot intervient alors que le gouvernement fédéral a engagé 192 millions de dollars dans de nouveaux projets qui seront priorisés dans le cadre du nouveau volet du Fonds d’innovation stratégique COVID-19.
Dans le cadre de cette initiative, M. Bains a fait remarquer lundi que Medicago, une entreprise de Québec ayant 20 ans d’expérience dans les vaccins et les thérapies à base de plantes, a identifié un candidat viable de vaccin à base de plantes pour COVID-19. Le candidat vaccin est actuellement en phase d’essais pré-cliniques et Medicago devrait recevoir un financement pour l’aider à avancer rapidement dans les essais cliniques et à passer rapidement à la production à grande échelle du vaccin potentiel. Le week-end dernier, le gouvernement du Québec a également annoncé qu’il versera 7 millions de dollars pour aider Medicago à faire progresser le vaccin.
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La société de biotechnologie AbCellera, basée à Vancouver, a également reçu des fonds. Sa technologie est utilisée pour rechercher des anticorps produits naturellement dans des échantillons de sang de patients qui se sont rétablis du COVID-19. AbCellera s’est associée à la société biopharmaceutique mondiale Eli Lilly pour fabriquer et distribuer rapidement un traitement dans le but de commencer les essais cliniques en juillet 2020. D’autres universités et centres de recherche reçoivent également des fonds importants pour aider à trouver des cures et d’autres solutions pour les soins de COVID-19.
BlueDot, anciennement connu sous le nom de BioDiaspora, a été fondé en 2008 et est issu d’un partenariat entre l’hôpital St. Michael’s et MaRS Innovation. Michael’s et MaRS Innovation. L’entreprise, qui a changé de nom en 2014, a recueilli 9,2 millions de dollars canadiens en 2019, dans le cadre d’un cycle mené conjointement par le groupe d’assurance canadien The Co-operators et le Women in Technology Venture Fund de BDC Capital.
BlueDot avait déjà pu prédire l’apparition du virus Zika en Floride, six mois avant qu’il ne se déclare. Depuis son dernier cycle de financement, la start-up a déployé son produit BlueDot Insights, qui fournit un système mondial de surveillance et d’alerte précoce des maladies infectieuses dans plusieurs hôpitaux en Amérique du Nord, dans 12 agences de santé publique dans le monde et chez Air Canada.
Source de l’image BlueDot