Après avoir vendu plus de 1 000 vélos électriques en quatre mois, la start-up belge Cowboy obtient un investissement de 10 millions d’euros de sa troisième levée de fonds dirigée par le fonds new-yorkais Tiger Global Management. Leur objectif : multiplier par cinq la production et pénétrer sur l’ensemble du marché européen. Né l’an dernier des esprits de ses trois fondateurs, Adrien Roose, Karim Slaoui et Tanguy Goretti, Cowboy a présenté son premier vélo électrique à la mi-avril. Après avoir levé 2,4 millions d’euros en janvier de cette année, et 700 000 euros pour sa création en janvier 2017, la start-up belge bénéficie désormais d’un investissement de 10 millions d’euros.
Tiger Global Management
Le fonds est basé à New York et Tiger Global Management est à la tête de cet investissement. Très discret, c’est l’un des plus grands fonds de couverture au monde. Ces dernières années, il a investi dans des sociétés de technologie telles que Spotify, Stripe ou Coinbase. «Avec un design et une technologie exceptionnels, Cowboy a transformé l’expérience utilisateur du vélo électrique en quelque chose d’intuitif, de pratique et de stylé», commente Lee Fixel, partenaire chez Tiger Global Management. La levée de fonds de 10 millions d’euros comprend également des investissements d’Index Ventures, de Hardware Club et de business angels, tels que le cofondateur d’Uber, Oscar Salazar.
Les vélos du futur
«Nous avons conçu le vélo Cowboy pour s’adresser plus particulièrement aux personnes qui ne sont pas encore convaincues que les vélos électriques constituent un mode de transport pratique et traditionnel», explique Adrien Roose, cofondateur et PDG de Cowboy. «Nous avons concentré notre attention sur les trois principales raisons pour lesquelles les gens hésitent à acheter des vélos électriques: coût élevé, conception médiocre et technologie redondante, et nous nous sommes ensuite efforcés de résoudre ces problèmes».
Les vélos comprennent un système d’assistance moteur intelligent avec des capteurs qui mesurent la vitesse, et s’ajuste automatiquement en fonction de la vitesse et de la force de pédalage du cycliste. La batterie peut durer jusqu’à 50 km, et mettre environ 2,5 heures à se charger. Le poids total est de 16 kg, ce qui le rend super léger. Il dispose également d’un tableau de bord qui inclut la navigation, le suivi GPS et les statistiques sur le trajet. Reconnu comme une pépite dans le monde du vélo électrique, Cowboy a notamment été primé au salon EuroBike 2017, où la moto a été citée pour son «design cool», son poids léger et son rapport qualité-prix.
Expansion européenne
Outre le développement continu des vélos Cowboy, cet investissement important permettra donc à la jeune entreprise de franchir les frontières belges. « Il y a encore du potentiel en Belgique, mais nous sommes prêts à étendre notre activité en dehors de notre pays d’origine », explique le co-fondateur, Tanguy Goretti. « Pour commencer, nous allons ouvrir des points de vente dans des villes importantes telles que Paris, Berlin, Amsterdam et Londres. »
Selon les fondateurs, en Belgique, 45% des vélos nouvellement achetés sont électriques. Pour l’Europe, le marché croît de 30% chaque année. L’expansion européenne de la start-up commencera début 2019 après le premier hiver de l’entreprise. La saison étant une période de vente notoirement basse pour les producteurs de vélos.
50 autres employés
«Au début, nous n’étions que quatre personnes, nous en avons actuellement une trentaine mais avec ce nouvel investissement, nous pourrons embaucher cinquante employés supplémentaires», expliquent les cofondateurs de Cowboy, Adrien Roose et Tanguy Goretti. La société restera en Belgique, et a déjà étendu son siège social à un deuxième étage.
«La Belgique compte de très bonnes écoles d’ingénieurs qui produisent des personnes vraiment talentueuses, mais il existe très peu d’écosystèmes de matériel informatique ou de start-up», poursuit M. Goretti. «Actuellement, nous avons produit plus ou moins 1 500 vélos et nous allons le multiplier par au moins 5 pour l’année prochaine.»