La valeur boursière du groupe Air France – KLM a significativement baissé depuis le début de la pandémie Covid-19. Néanmoins, Pieter Elbers, le directeur général du groupe KLM a récemment déclaré que sa compagnie n’envisage pas de rompre l’alliance. Même si la crise sanitaire du coronavirus n’exclut pas le transporteur néerlandais, il semble ainsi que l’avenir du groupe ne soit pas menacé. Pour s’en assurer, des plans de financement sont même à l’étude a précisé le PDG.
Un soutien financier de KLM et d’Air France-KLM par l’Etat
Le secteur aérien est actuellement au milieu d’une crise d’envergure mondiale à cause de la pandémie de Coronavirus. En particulier, les mesures restrictives limitent à seulement 10% le nombre des vols exploités par Air France-KLM. Néanmoins, malgré la situation financière fragile du groupe, les rumeurs d’une rupture viennent d’être écartées par Pieter Elbers.
Selon le directeur général de KLM, des discussions sont actuellement en cours concernant un éventuel soutien financier fourni par l’Etat néerlandais. C’est Wopke Hoekstra, le ministère néerlandais des Finances, qui est notamment en charge de l’étude du dossier. Une injection de capital permettra en effet à la compagnie d’affronter la crise.
De son côté, le ministre français de l’économie a également évoqué l’intérêt de conserver l’unité du groupe. Bruno Le Maire a notamment appelé à la coopération entre les deux gouvernements pour soutenir financièrement Air France-KLM. Sa concertation avec les Pays-Bas implique qu’une injection de capital par les deux gouvernements n’est pas exclue.
La France veut soutenir Air France-KLM
Le ministre français des Finances a déclaré il y a quelques jours que le gouvernement français est prêt à soutenir le groupe Air France-KLM pour préserver l’alliance. Il est en effet à noter qu’avant la crise liée à la pandémie Covid-19, la relation entre l’Hexagone et les Pays-Bas était déjà tendue. Cette situation est notamment liée à la faible performance financière d’Air France. De son côté, la France reproche à l’Etat néerlandais d’être à la fois actionnaire du groupe et de la compagnie KLM.
Il est cependant certain qu’après la crise du coronavirus, le marché du secteur aérien mondial continuera à se consolider. Il sera ainsi beaucoup plus avantageux d’appartenir à un groupe, face à de puissants concurrents, comme les groupes IAG et Lufthansa, ou les compagnies low-cost tels qu’Easyjet ou Ryanair.
D’ailleurs, le groupe Air France-KLM est particulièrement bien placé pour devenir un pilier du secteur aérien européen. Il est également à rappeler qu’en 2004, KLM a beaucoup profiter de son alliance avec Air France. Il est ainsi peu probable que la compagnie néerlandaise opte pour une scission du groupe.