Les secteurs qui sont encore touchés par la crise sanitaire ont été reçus ce lundi à Bercy tandis que la fin des aides d’urgences est le mardi, au grand dam de plusieurs professionnels qui sollicitent leur prolongation.
Une première réunion avec les représentants des secteurs affectés
A 9h30, une première réunion avec principalement les représentants du tourisme, du commerce et de l’événementiel a eu lieu en présence de Bruno Le Maire, le ministre de l’Economie, qui avait fait aux entrepreneurs, la promesse d’une clause de revoyure fin août. Devant la bonne forme de l’économie française, il a annoncé la fin « quoi qu’il en coûte » la semaine passée, tout en garantissant la continuité du soutien pour les personnes qui en ont besoin. M. Le Maire a été accompagné par ses homologues du Travail Elisabeth Borne, du Tourisme Jean-Baptiste Lemoyne et des PME Alain Griset.
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A 14h30, le monde de la culture, incluant les représentants du cinéma et du spectacle vivant, ont ensuite été reçus individuellement par les ministres Le Maire et Griset et leur confrère de la culture Roselyne Bachelot.
Fin des aides d’urgence dédiées pour les entreprises
Les fonds de solidarité, d’un montant de 35 milliards d’euros depuis mars 2020 et dédié à plus de deux millions d’entreprises, devrait normalement se terminer le 31 août, tout comme le niveau majoré d’indemnisation du chômage partie pour les secteurs les plus atteints par la crise.
En fin avril, le dispositif d’activité partielle, permettant de protéger l’emploi et les compétences pendant la pire récession que la France a vécu depuis 1945, a atteint 34,4 milliards d’euros. Les réductions ou exonérations de cotisations sociales pour les indépendants et les PME prendront aussi fin ce mardi.
Avec l’instauration du pass sanitaires, il n’y a pas que les secteurs bénéficiant des aides d’urgence qui demandent des aides. De ce fait, l’invitation à Bercy concerne également les représentants des commerçants. En effet, contrairement à leurs concurrents non soumis au pass sanitaire, les grands centres commerciaux bridés par cette contrainte ont subi des pertes de chiffres d’affaires.
Des situations très diverses
Le ministre des Comptes publics Olivier Dussopt a déclaré dimanche sur Radio J qu’ils sont prêts à aider les secteurs ayant de réels besoins, avec un système certainement provisoire et très sectoriel. Cependant, il faut voir quelles sont vraiment les pertes par rapport à ce qui est indiqué.
Par rapport à l’été 2019, les représentants des restaurants, cafés, discothèques et hôtels ont confirmé vendredi la baisse de 20% de leur activité estivale. Ils réclament cependant une prolongation des aides. D’après eux, l’instauration du pass sanitaire le 9 août dernier a généré une baisse d’activités chez 80% des restaurateurs et cafetiers.
Cependant, les situations sont très diversifiées, puisqu’un gros quart des restaurateurs ont passé un été en croissance, avec une hausse moyenne des ventes de 20% par rapport à 2019. Tout comme les auto-entrepreneurs et les travailleurs indépendants qui ont aussi révélé une grande disparité de situation en leur sein.
Côté tourisme, l’ORTE (Organisation des transports routiers européens) indique une baisse de 80 à 85% des activités du tourisme par autocar et de l’occasionnel par rapport à la période pré-Covid.
Le Medef et la CPME, les deux principales organisations patronales interprofessionnelles, fixent la fin des aides généralisées et requièrent au gouvernement de faire du « cousu main ».
Le président de CCI France, l’organisation nationale des chambres de commerce et d’industrie, Pierre Goguet a expliqué que pour décider de maintenir des aides, « il faut croiser secteurs et territoires ».
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Bien que dans les principales destinations de vacances des Français, l’hôtellerie a bien repris, à Paris ce n’est pas le cas, puisqu’elle dépend surtout de la clientèle internationale.