La liste des pays attaquant Binance continue de s’allonger. L’Afrique du Sud estime désormais que la plateforme de trading n’est pas autorisée à opérer sur son territoire et ne peut donc pas fournir de services aux résidents de ce pays. Un porte-parole de Binance a répondu timidement, mais a clairement indiqué que la société ne fournissait pas de conseils financiers.
Binance n’a pas obtenu l’autorisation d’opérer en Afrique du Sud.
Pour Binance, les trois derniers mois ont été difficiles. Depuis que les autorités britanniques ont décidé d‘interdire la version locale de Binance, certains pays ont adopté des mesures plus ou moins restrictives. Après le Japon, l’Italie et Singapour, c’est au tour de l’Afrique du Sud d’attaquer la plateforme d’échange.
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Dans un communiqué publié vendredi dernier, la Financial Sector Conduct Authority (FSCA, AMF locale) a averti que Binance « une entreprise internationale basée aux Seychelles », n’a pas l’autorisation de fournir des conseils financiers ou des services d’intermédiation sur le territoire.
Sans annoncer aucune réglementation, le régulateur a exhorté tous les résidents sud-africains à être « prudents et vigilants ».
D’après la FSCA, les utilisateurs de Binance dans ce pays peuvent s’inscrire sur la plateforme via le groupe Telegram. L’autorité financière sud-africaine a rappelé que ces personnes prenaient de nombreux risques en utilisant Binance ou toute autre plateforme sans licence. En revanche, il ne mentionne pas la possibilité d’une congestion future.
Binance répond timidement au régulateur sud-africain.
Un porte-parole de Binance a répondu à l’avertissement de la FSCA, seulement que cette plateforme d’origine chinoise ne fournit pas de conseils financiers ou de services intermédiation. Pour Telegram Group, cela ne jouera qu’un rôle dans la promotion de la technologie blockchain.
Cette réponse est un peu timide, car le régulateur sud-africain est loin d’être le premier à recadrer Binance, accusée d’opérer sans autorisation dans de nombreux pays. Ces avertissements ou interdictions n’affecteront pas ou rarement les autres plateformes d’échange situées principalement aux États-Unis.
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Le PDG et fondateur de Binance, Zhao Changpeng, a rappelé en juillet qu’il ne voulait pas que la plateforme fonctionne illégalement sans autorisation. Au lieu de cela, il souhaite que Binance discute avec tous les régulateurs et rende la plateforme conforme à toutes les lois des pays où se trouvent ses clients.
La FSCA a précisé que les cryptomonnaies ne sont pas encore réglementées.
En Afrique du Sud, de plus en plus de personnes utilisent les cryptomonnaies. Cependant, la FSCA a rappelé qu’elles n’étaient soumises à aucune réglementation. En Europe, il y a quelques années, les autorités locales ont précisé que dans certains cas, les fonds d’investissement perdus ou volés par des pirates ne pouvaient pas être récupérés.
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La FSCA profite de cette occasion pour rappeler que pour fournir des services financiers dans le pays, une autorisation et une licence spéciale doivent être obtenus. Le régulateur a accusé Binance d’avoir dépassé cette exigence d’autorisation via le groupe Telegram.
En juin 2020, la Banque centrale sud-africaine a ordonné aux législateurs de réglementer les cryptomonnaies de manière progressive et structurée. Le règlement vise à encadrer l’utilisation des actifs numériques, pas à les interdire.