DoctLe géant de la prise de rendez-vous médical en ligne Doctolib a officialisé jeudi son entrée prochaine sur le marché de la téléconsultation en France, un acte médical remboursé par l’assurance maladie depuis le 15 septembre et ainsi appelé à se développer.
La téléconsultation est un «prolongement naturel» de Doctolib, explique le groupe dans un communiqué. Car il propose déjà à 60.000 professionnels de santé en France ses services de prises de rendez-vous médicaux sur internet et revendique 20 millions de visites de patients par mois sur ses plateformes présentes en France et en Allemagne.
Ce nouveau service, qui s’intégrera à la plateforme existante de Doctolib, va être d’abord testé auprès de 500 praticiens partenaires, avant de devenir accessible à tous les professionnels de santé utilisateurs de ses services à partir du 1er janvier 2019.
Doctolib assure que son service respectera les principes définis par l’assurance maladie pour être remboursé: des téléconsultations par visioconférence, qui ne pourront être proposées par les médecins qu’à leurs patients déjà connus, sauf exceptions, et qui devront passer par leur médecin traitant.
De nombreux autres acteurs privés cherchent à conquérir ce marché naissant, qui dépendra beaucoup de l’adhésion des médecins et des patients, mais aussi de la levée de certaines barrières technologiques comme l’interopérabilité des différents systèmes et la qualité des infrastructures numériques sur tout le territoire.
Dans ses prévisions budgétaires 2018, le gouvernement avait tablé sur 500.000 actes de téléconsultation en 2019, 1 million en 2020 puis 1,3 million en 2021.
Doctolib devait par ailleurs inaugurer jeudi à Paris son premier «Health Tech Center», un centre d’innovation dédié à la e-santé, qui devrait compter plus de 150 ingénieurs d’ici fin 2019, contre une centaine actuellement, selon le communiqué.
L’ouverture d’un centre similaire est également prévue à Berlin l’an prochain, l’Allemagne étant le second marché de Doctolib, uniquement dans la prise de rendez-vous médical pour le moment.