Lundi, Armin Laschet, président du CDU ou l’Union chrétienne-démocrate et ministre-président du Land de Rhénanie-du-Nord-Westphalie a évoqué que les fonds d’aide du mois dernier étaient de 20 à 30 milliards d’euros.
De nombreuses villes allemandes touchées par une catastrophe naturelle
Malgré les alertes, des précipitations étonnantes et des inondations ont touché plusieurs villes de l’ouest et du sud de l’Allemagne. Depuis plus d’un demi-siècle, le pays n’a pas vécu une catastrophe naturelle aussi désastreuse causant la mort de plus de 180 personnes, dont 141 dans la région de Rhénanie-Palatinat et la destruction de plusieurs bâtiments, voies ferrées, routes et ponts. D’après le dernier bilan, 16 personnes restent encore introuvables.
10 milliards d’euros ont été les premières estimations des autorités allemandes pour reconstruire les zones inondées. Cependant, une évaluation des dégâts plus poussée a révélé un montant beaucoup plus supérieur.
Une reconstruction qui coûtera le double de l’estimation initiale
Au fait des négociations deux personnes qui souhaitent rester anonymes ont auparavant confirmé à Reuters que le coût de la reconstitution s’élèverait à 20 milliards d’euros, soit le double de ce qui a été estimé. Ils ont également ajouté que pendant plusieurs années, les fonds resteront actifs.
D’après la déclaration du ministre des Finances Olaf Scholz, des aides d’urgences de plus de 400 millions d’euros serviront de soutien aux habitants. Il est à rappeler, que celui-ci est également candidat du Parti social-démocrate pour succéder à Angela Merkel à la chancellerie dont l’élection se tiendra dans un mois.
Mardi, Angela Merkel, les dirigeants des Länder allemands et Olaf Scholz doivent discuter des fonds de reconstruction, ainsi que des aides d’urgence.
Des négligences de la part des Autorités locales ?
Après moins d’un mois de ces inondations dévastatrices, la justice allemande a ouvert une enquête vendredi, pour « homicide par négligence » contre les autorités locales. Et les soupçons ont été confirmés, après le premier examen concernant l’affaire.
Après une enquête lancée en début de semaine sur la gestion des alertes aux inondations, celle de vendredi en est la suite. En effet, la justice accuse le membre du parti conservateur de la chancelière Angela Merkel, Pföhler et une personne non identifiée de l’équipe chargée des crises locales, d’avoir négligé les mesures requises en amont des crues dramatiques et des fortes précipitations qui ont suivi pour alerter les populations. Selon le parquet, les autorités locales auraient dû entamer une évacuation des habitants de la vallée de l’Ahr, après les nombreuses alertes météorologiques émises.
Des questions se sont alors posées et ont créé la polémique quelques heures après la catastrophe. Les événements météorologiques ainsi que la force des inondations pouvaient-ils être anticipé ? Y a-t-il eu des failles dans le système d’alerte ou encore les mesures d’évacuation ?