(Bloomberg)-Amazon.com Inc, N° 1 dans la 2020 Digital Commerce 360 Top 1000a perdu son combat pour pouvoir vendre des articles non essentiels en France après avoir échoué à convaincre les juges qu’elle avait pris des mesures pour protéger les travailleurs contre le coronavirus.
La Cour d’appel de Versailles a déclaré vendredi qu’Amazon devrait limiter les livraisons à des denrées alimentaires, des produits de santé et des produits informatiques. Amazon a déclaré que l’ordonnance rendue la semaine dernière par un tribunal inférieur de ne vendre que des produits alimentaires, d’hygiène et de santé essentiels était trop ambiguë et a temporairement arrêté toutes les commandes.
« Il faut soutenir les juges des tribunaux inférieurs lorsqu’ils rappellent fermement à Amazon sa responsabilité de préserver la santé de ses employés dans la crise sanitaire actuelle alors que le COVID-19 est très contagieux », ont déclaré les juges de Versailles.
Les représentants d’Amazon en France n’ont pas répondu immédiatement à une demande de commentaires.
Le tribunal a ajouté que tant que l’unité française d’Amazon n’aura pas évalué les risques et mis en place des mesures de sécurité appropriées, elle ne pourra pas reprendre ses activités sans limiter le nombre de personnes sur chaque site.
La France est le troisième marché d’Amazon en Europe. Cette défaite souligne les difficultés que connaît le pays, l’entreprise se défendant contre les attaques des syndicats sur d’autres marchés. Ce revers pourrait accroître le risque que d’autres régions limitent les livraisons du géant de la distribution afin de garder un contrôle sur la propagation du virus.
Amazon a cessé ses activités dans les centres de distribution en France à partir du 16 avril, pour remplir les commandes des entrepôts des pays voisins. Cette décision a réduit sa part de marché et a provoqué une baisse de 28% de la demande pour ses produits au cours de la première semaine de suspension, selon la société d’analyse de données Foxintelligence.
Une demande de décision urgente a été déposée par les syndicats au début du mois, arguant qu’Amazon ne faisait pas assez pour protéger la santé des employés. Amazon a fait appel de l’interdiction de livraison d’articles non essentiels émise la semaine dernière.
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