La Banque Scotia et la Banque nationale du Canada proposent désormais à leurs clients le programme de garantie de prêt d’Exportation et développement Canada (EDC), ce qui indique que les grandes banques canadiennes commencent à mettre en place le programme soutenu par le gouvernement fédéral.
Le programme de garantie de prêt permet aux banques d’offrir aux entreprises une solution de financement souple et à court terme.
La garantie de prêt est l’un des piliers du Programme de crédit aux entreprises (BCAP), une initiative du gouvernement fédéral, qui vise à apporter une aide aux entreprises pendant la pandémie COVID-19 grâce à trois programmes de crédit. Grâce à la garantie de prêt EDC, le gouvernement vise à donner aux entreprises admissibles un accès à des liquidités à court terme pouvant aller jusqu’à 6,25 millions de dollars canadiens pour couvrir les dépenses « critiques » comme le loyer, les salaires et autres coûts opérationnels.
La Banque TD, la BMO et la CIBC notent sur leur site web que la garantie de prêt EDC du PCE n’est pas encore disponible, indiquant que la Banque nationale et la Banque Scotia sont les premières grandes banques à offrir ce pilier du PCE.
La Banque Scotia et la Banque nationale offrent également le programme de prêt de 40 000 dollars du Compte d’urgence pour les entreprises du Canada (CEBA), qui relève également du programme PCE du gouvernement fédéral. Le CEBA est déjà proposé par la plupart des grandes banques canadiennes.
« Ayant répondu aux besoins des petites entreprises grâce au financement du CEBA, le programme PCE d’EDC nous permet d’apporter une aide très nécessaire aux moyennes et grandes entreprises canadiennes, en leur fournissant un fonds de roulement grâce à l’accès à une solution de financement à court terme à des conditions souples », a déclaré Dan Rees, chef de groupe des services bancaires canadiens de la Banque Scotia.
La garantie de prêt EDC est disponible pour les entreprises pendant un an, avec la possibilité de la renouveler pour une autre année. Le prêt doit être remboursé intégralement, 12 mois après son émission. Il existe également un report de six mois pour le paiement de la commission de garantie EDC.
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Pour recevoir un financement, les demandeurs de la CEBA et de la garantie de prêt EDC doivent en faire la demande par l’intermédiaire de leur banque ou d’une institution financière. Selon le gouvernement fédéral, les entreprises canadiennes de tous les secteurs qui étaient financièrement viables et généraient des revenus avant l’épidémie de COVID-19 peuvent présenter une demande.
Dans le cadre du PCE soutenu par le gouvernement fédéral, EDC et la Banque de développement du Canada (BDC) s’engagent à verser 65 milliards de dollars sous forme de prêts directs et d’autres types de soutien financier. En plus de la CEBA et de la garantie de prêt d’EDC, le PCE englobe le programme de co-prêt de la BDC pour les petites et moyennes entreprises, qui fournit des prêts à terme pour les besoins opérationnels et de liquidité des entreprises, qui pourraient inclure des paiements d’intérêts sur la dette existante.
Le programme de coprêt est conçu en trois segments afin de cibler le soutien à des entreprises de différentes tailles. Le programme accordera des prêts allant jusqu’à 312 500 dollars aux entreprises dont les revenus sont inférieurs à 1 million de dollars, jusqu’à 3 125 000 dollars aux entreprises dont les revenus sont compris entre 1 et 50 millions de dollars, et jusqu’à 6 250 000 dollars aux entreprises dont les revenus sont supérieurs à 50 millions de dollars. La Banque Scotia dit qu’elle travaille avec l’industrie et le gouvernement fédéral pour mettre le programme BCAP de la BDC à la disposition de ses clients « dans un avenir proche ».
Les membres de la communauté technologique se sont plaints des conditions d’éligibilité strictes des programmes du PCE qui excluent un certain nombre de jeunes pousses. Un PDG qui s’est entretenu avec BetaKit en mars s’est inquiété du fait que les entreprises canadiennes de logiciels en tant que service (SaaS) et d’autres entreprises technologiques traditionnelles dont les revenus sont inférieurs à 4 ou 5 millions de dollars ne pourront pas profiter de ces programmes car elles n’ont pas souvent droit à des prêts bancaires ou à des lignes de crédit.
De nombreuses entreprises technologiques ne sont pas non plus des exportateurs traditionnels et ne peuvent donc pas bénéficier du soutien d’EDC. Fin mars, EDC a encouragé les entreprises qui vendent des produits et services au Canada à s’adresser à la BDC.
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