Le premier fabricant chinois de puces SMIC a annoncé son nouveau projet de construction d’usine à Shanghai. L’investissement nécessaire est estimé à 8,87 milliards de dollars. L’objectif de la société c’est d’accroître les capacités de production face aux pénuries et permettre à la Chine de consolider son indépendance dans ce domaine.
Une production de 100 000 gaufrettes par mois
Avec le soutien du gouvernement chinois, qui cherche à renforcer l’indépendance de l’industrie, l’entreprise envisage d’augmenter sa capacité de production dans un contexte de pénurie mondiale. Cet investissement représente un développement majeur de ses capacités. Le projet de cette nouvelle usine repose sur la fonderie de 2,35 milliards de dollars que SMIC prévoit de construire à Shenzhen, dans le sud de la chine, et sera capable de produire jusqu’à 40 000 plaquettes de silicium, soit environ 12 pouces par mois.
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SMIC vient de signer un accord pour fournir 100 000 gaufrettes par mois. La société a déclaré dans un communiqué que l’usine se concentrera sur des technologies « mûres » de 28 nanomètres ou plus. Ceux-ci peuvent être attribués à l’industrie automobile, qui est gravement touchée par la pénurie mondiale de semi-conducteurs, et a besoin d’approvisionner les véhicules électriques et les systèmes embarqués.
Le SMIC envisage de fonder une coentreprise avec le gouvernement pour gérer le projet. Celui-ci sera détenu conjointement par le SMIC et la zone de libre-échange de Lingang. L’entreprise a indiqué qu’elle chercherait d’autres collaborateurs pour cette nouvelle entité dotée d’un capital social de 5,5 milliards de dollars américains.
Affronter la sanction américaine
Actuellement SMIC représente le meilleur espoir de la Chine de s’établir dans le secteur des puces. Augmenter la capacité de production, l’entreprise peut aider Pékin à répondre aux sanctions et aux efforts des États-Unis pour freiner ses ambitions technologiques. Cependant, son expérience technique actuelle ne peut rivaliser avec les leaders du marché, que ce soit TSMC, Samsung ou Intel. Par contre, il se focalise sur les procédés de construction modernes pour les smartphones ou les ordinateurs.
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L’année dernière, les États-Unis ont imposé des sanctions au SMIC pour des raisons de sécurité. La société pourrait à nouveau se voir interdire d’utiliser les équipements de production nécessaires à l’avenir, y compris la machine de lithographie aux ultraviolets extrêmes (EUV) standard de l’industrie fabriquée par la société néerlandaise ASML.
Selon le South China Morning Post, la société a déclaré que la nouvelle usine l’aiderait à subvenir aux besoins du marché et des clients en pleine croissance et à promouvoir le développement commercial. La nouvelle usine de SMIC s’installera dans une zone de libre-échange dans la banlieue sud-est de Shanghai, qui fait partie d’une zone privée qui a été approuvée par le président chinois Xi Jinping dans le but d’attirer de nouveaux partenariats étrangers et commerciaux.