L’administration continuera à sonder les applications chinoises pour les menaces de sécurité tandis que les États-Unis et l’UE devraient révéler un partenariat technologique.
Mercredi 9 juin, le président américain Joe Biden a signé un décret levant les tentatives d’interdiction de TikTok et de WeChat dans le cadre d’un renversement significatif de la politique de Trump.
Les ordonnances précédentes signées par Trump visaient à interdire TikTok et WeChat, mais n’ont jamais été pleinement mises en œuvre en raison de problèmes juridiques.
Pour TikTok et We Chat, c’est un soulagement mais cela ne veut pas dire que l’administration Biden a adopté une touche plus légère sur la technologie chinoise.
Au lieu de l’interdiction de l’ère Trump, Biden a ordonné au département du Commerce d’enquêter sur les applications pour détecter toute menace à la sécurité. Une enquête de sécurité nationale distincte sur TikTok est en cours.
La Maison Blanche a déclaré que le décret visait à garantir un Internet sécurisé tout en « protégeant les droits de l’homme en ligne et hors ligne ».
« Le défi que nous relevons avec cet OE [executive order] est que certains pays, dont la Chine, ne partagent pas ces engagements ou ces valeurs et s’efforcent plutôt de tirer parti des technologies numériques et des données américaines de manière à présenter des risques inacceptables pour la sécurité nationale », a-t-il déclaré.
La technologie chinoise était un épouvantail majeur pour l’administration précédente. Pendant une grande partie de 2020, TikTok a fait l’objet de dérision de la part des États-Unis au sujet de liens présumés avec le gouvernement chinois – ce qu’il a nié – ce qui a presque conduit à la vente des opérations américaines de la société à une société américaine pour s’assurer qu’elle pourrait continuer à opérer aux États-Unis.
Cette pression s’est estompée lorsque Biden est entré à la Maison Blanche, mais les soupçons à l’égard de la technologie chinoise restent élevés.
Cette semaine, Biden effectue son premier voyage en Europe en tant que président, d’abord avec le sommet du G7 au Royaume-Uni, suivi de réunions avec des responsables de l’UE et de l’OTAN la semaine prochaine.
Politico rapporte que l’UE et les États-Unis se préparent à annoncer une nouvelle alliance technologique pour réduire la Chine.
L’alliance devrait remédier à la domination de la Chine dans le commerce numérique et les chaînes d’approvisionnement technologiques en établissant des normes communes et des investissements collectifs.
S’unir contre un ennemi commun en Chine peut aider à apaiser les tensions entre les États-Unis et l’UE au sujet du ciblage fréquent par cette dernière des entreprises américaines dans le cadre d’enquêtes sur la concurrence.