A Paris et dans d’autres grandes villes, environ 237 000 personnes ont défilé samedi pour protester contre l’extension de « pass sanitaire » et l’obligation du vaccin pour certains métiers. Pour le quatrième week-end d’affilée, ces manifestations ont également lieu à l’avant-veille de l’application en vigueur de ces mesures.
Des manifestations contre le projet de loi sur l’extension du « pass sanitaire »
En France, le Conseil constitutionnel a validé jeudi, une partie le projet de loi concernant la gestion de la crise du COVID-19, incluant l’extension du « pass sanitaire » et la vaccination obligatoire des soignants. Plusieurs dispositions sur la rupture de certains contrats de travail et le placement systématique des cas positifs à l’isolement ont également été censurées.
Selon les chiffres du ministère de l’Intérieur, le week-end précédent, environ 200 000 manifestants ont déjà défilé dans l’Hexagone et environ 161 000 pendant la semaine précédente.
D’après le ministre de l’Intérieur, environ 200 actions ont été comptées sur le territoire dont : 17 000 manifestants à Paris, 9 400 à Nice et 19 000 à Toulon. Certains ont défilés en brandissant des slogans anti-gouvernementaux, indiquant la « dictature », qui, selon eux est constituée en France.
Selon la presse locale, au moment de disperser la foule, quelques violences ont eu lieu lors des cortèges à Paris, Toulouse, Perpignan et Lyon. Si les forces de l’ordre ont dû recourir au gaz lacrymogène, les manifestants, eux, ont jeté des projectiles. Selon le ministère de l’Intérieur, sept policiers ont eu des blessures légères et la police a interpellé 35 personnes.
Des dispositifs mis en place pour soutenir les manifestations
Ce samedi, à Cambrai, une ville d’à peu près 30 000 habitants, la plupart des restaurants, bars et cafés ont choisi de rester fermer pour soutenir la protestation contre l’extension du « pass sanitaire ». Le gérant d’un restaurant-bar dans le centre de la ville, Laurent Zannier a expliqué qu’ils ne sont pas contre le vaccin, mais plutôt le fait de faire contrôler leurs clients.
Samedi, lors d’une interview au Parisien, le ministre de la Santé, Olivier Véran a déclaré que peu le nombre de personnes s’opposant au vaccin restera toujours inférieur à celui des Français qui en ce moment ont accepté de se faire vacciner. Selon les autorités sanitaires, plus de 44,6 millions de Français ont reçu leur première injection.
Quelques modifications sur le « pass sanitaire »
Si auparavant un dépistage négatif était valide pendant 48 heures, désormais, il l’est pendant 72 heures. Des autotests supervisés, valables pendant 72 heures, par un professionnel de santé est également possible, en plus des tests PCR et des tests antigéniques.
Selon Olivier Véran, d’ici le 15 septembre, cela permettra aux personnels soignants devant effectuer une première injection de faire facilement des tests. Il a également ajouté que ces aménagements leur permettront de mieux gérer la demande de tests et d’augmenter les lieux de dépistage avec la collaboration des collectivités territoriales.