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Voici les derniers détails sur la subvention salariale d'urgence du Canada


Après avoir été adopté par le Parlement et avoir reçu la sanction royale au cours du week-end, le gouvernement a communiqué des détails supplémentaires sur la subvention salariale fédérale de 75 %.

La semaine dernière, les critères du programme ont été « assouplis », avec un seul changement majeur provenant de la session parlementaire du week-end. Samedi, l’opposition et le gouvernement se sont mis d’accord pour modifier la nécessité de présenter une nouvelle demande chaque mois. Désormais, un employeur jugé éligible pour une période donnée sera automatiquement éligible pour la période suivante.

Les critères basés sur les revenus, qui avaient été critiqués comme n’incluant pas les entreprises technologiques canadiennes, ont été réduits la semaine dernière de 30 % de baisse des revenus d’une année sur l’autre (YOY) à 15 % pour le mois de mars. Les entreprises ont maintenant la possibilité de comparer la baisse de leurs revenus à la moyenne des revenus de janvier et février 2020 plutôt qu’à une baisse mensuelle de l’année précédente.

Le programme est actuellement disponible pour une période de trois mois, du 15 mars au 6 juin.

Voici une ventilation détaillée de la subvention salariale d’urgence du Canada (CEWS).

Éligibilité

Les entreprises éligibles sont les sociétés privées, les organisations à but non lucratif et les organismes de bienfaisance enregistrés. Les sociétés publiques, qui comprennent les sociétés d’État, les écoles et les hôpitaux, ne sont pas éligibles.

Le ministère des Finances du Canada précise que les entreprises doivent avoir enregistré une baisse de leurs revenus d’au moins 15 % en mars 2020 et une baisse de 30 % dans les mois suivants. Les périodes d’éligibilité ou les périodes pendant lesquelles les entreprises peuvent faire des demandes d’armes à impulsions sont les suivantes :

  • Première période – du 15 mars au 11 avril
  • Deuxième période – 12 avril au 9 mai
  • Troisième période – du 1er mai au 6 juin

Dans le cadre des critères « assouplis », les entreprises ont la possibilité de comparer leur chiffre d’affaires soit à une baisse de l’année scolaire du mois correspondant en 2019, soit à un chiffre d’affaires moyen réalisé en janvier et février 2020.

« Cela donnerait plus de flexibilité aux employeurs pour lesquels l’approche générale pourrait ne pas être appropriée, y compris les entreprises à forte croissance, les secteurs qui ont connu des difficultés en 2019, les organisations à but non lucratif et caritatives, ainsi que les employeurs établis après février 2019 », déclare le département des finances.

Lorsqu’une entreprise choisit l’une des deux périodes de référence, elle est tenue de l’utiliser pour chaque période suivante. Par exemple, si une entreprise se porte candidate pour mars et utilise le revenu moyen de janvier et février 2020, elle est tenue d’utiliser cette comparaison pour avril et mai également.

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En demandant la subvention, les entreprises sont tenues d’attester de la baisse de leurs revenus et, une fois qu’une entreprise est jugée admissible pour une période donnée, elle sera automatiquement admissible pour la suivante. Le ministère des finances note toutefois que des pénalités seront appliquées en cas de demandes frauduleuses et que les entreprises devront rembourser les montants versés si elles ne remplissent pas les conditions d’éligibilité.

Les entreprises pourront demander la subvention salariale pour tout employé canadien, y compris les nouveaux membres du personnel. Toutefois, les entreprises ne pourront pas faire de demande pour un employé qui a été licencié et qui n’a pas reçu de salaire pendant 14 jours consécutifs ou plus au cours d’une période donnée.

Comment calculer la baisse des recettes

La baisse des recettes doit être calculée selon la méthode comptable normale d’une entreprise et exclut les recettes provenant des « éléments et montants extraordinaires au titre du capital ». Bien que le département des finances n’ait pas précisé les éléments extraordinaires, il s’agit souvent d’un gain ou d’une perte ponctuelle qui ne devrait pas se reproduire à l’avenir.

Les entreprises sont autorisées à calculer leurs recettes selon la méthode de la comptabilité d’exercice ou la méthode de la comptabilité de caisse, mais pas selon une combinaison des deux.

Comme pour la période de référence, la méthode choisie par une entreprise au moment de sa première demande sera requise pour chaque période suivante.

Montant de la subvention

Lorsque le Premier ministre Justin Trudeau a annoncé la subvention salariale fin mars, il a noté que la subvention salariale de 75 % sera disponible sur les premiers 58 700 dollars du salaire d’un employé. Cela représente jusqu’à 874 dollars par semaine pour les Canadiens.

Le montant de la subvention pour chaque employé est calculé sur la base de cette rémunération ou de la rémunération hebdomadaire de l’employé avant la crise, jusqu’à un maximum de 847 $ par semaine, le montant le plus bas étant retenu.

Le ministère des finances a fait remarquer qu’en vertu de ces conditions, les entreprises peuvent être éligibles à une subvention allant jusqu’à 100 % des premiers 75 % des salaires ou des traitements des employés avant la crise.

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L’indemnité de pré-crise est basée sur la rémunération hebdomadaire moyenne versée entre le 1er janvier et le 15 mars inclus, à l’exclusion de toute période de sept jours pendant laquelle le salarié n’a pas été payé.

Les rémunérations éligibles peuvent comprendre le salaire, le traitement, ainsi que les avantages imposables. Elle ne comprend pas les indemnités de départ, les éléments tels que les avantages liés aux options d’achat d’actions ou l’utilisation personnelle d’un véhicule de société.

Contrairement à la subvention salariale de 10 %, qui est limitée à 25 000 dollars par employeur, il n’y a pas de limite globale au montant que les entreprises peuvent demander par le biais du CEWS.

Remboursement des armes à feu et de l’assurance-emploi

Le 8 avril, le gouvernement a proposé d’étendre le champ d’application de l’AI en introduisant un nouveau remboursement à 100 % de certaines cotisations versées par les employeurs à l’assurance-emploi, au Régime de pensions du Canada, au Régime de rentes du Québec et au Régime québécois d’assurance parentale.

Cette mesure a également été adoptée dans le cadre de la législation de samedi et signifie que, en vertu des AI, les entreprises peuvent avoir droit à un remboursement qui couvrirait 100 % des cotisations versées par l’employeur pour chaque semaine de congé payé des employés. En particulier, le remboursement ne serait pas disponible pour les employés en congé payé pendant une partie de la semaine seulement.

Ce remboursement n’est pas soumis au plafond hebdomadaire de 847 $ et il n’y a pas de limite globale au montant qu’une entreprise peut demander. Les entreprises peuvent demander ce remboursement en même temps qu’elles demandent la subvention globale du CEWS.

Comment postuler

Les demandes seront traitées par le portail « Mon dossier d’entreprise » de l’ARC.

Samedi, le ministre des Finances, Bill Morneau, a exprimé l’espoir que le financement sera mis en place dans deux à cinq semaines. La semaine dernière, M. Trudeau a également fait remarquer que jusqu’à présent, l’ARC s’était concentrée sur l’administration de la Prestation canadienne d’intervention d’urgence, et qu’elle prévoyait de se pencher sur l’arme à impulsions la semaine prochaine.

Le ministère des finances exige des entreprises qu’elles tiennent des registres démontrant la réduction des recettes et les indemnités versées aux employés.

La subvention est traitée comme un crédit d’impôt ou une prestation publique typique. La subvention salariale sera considérée comme une aide publique et sera incluse dans le revenu imposable de l’entreprise.

« L’aide reçue au titre de l’une ou l’autre des subventions salariales réduirait le montant des dépenses de rémunération éligibles à d’autres crédits d’impôt fédéraux calculés sur la même rémunération », note le ministère des finances.

Interaction avec le programme de subvention de 10 % et de partage du travail

La subvention salariale de 75 % s’ajoute à la subvention initiale de 10 %. Les entreprises peuvent bénéficier des deux, mais tout avantage tiré de la subvention de 10 % réduira probablement le montant pouvant être réclamé au titre des AI.

Les entreprises qui profitent du programme fédéral de travail partagé, qui a été assoupli dans le cadre de la COVID-19, pourront toujours faire appel aux AI. Toutefois, toute prestation d’assurance-emploi reçue par les employés dans le cadre du programme de travail partagé réduira la prestation à laquelle ils ont droit en vertu de l’AI.

Photo via Flickr.



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