En poste depuis 2014, la position du dirigeant social-démocrate était fragile. Il a annoncé vouloir offrir à son remplaçant les meilleures chances possibles pour les élections de 2022.
Une démission suite à un échec sur un vote de défiance
Cela fait bientôt dix ans que M. Löfven, âgé de 64 ans, se trouve à la tête de son parti et devient premier ministre en 2014. Il est resté à ce poste jusqu’au 28 juin, quand il a dû démissionner après avoir perdu, une semaine plus tôt, un vote de défiance.
Après plus d’une semaine de crise, le Parlement le réinvestit le 7 juillet, mais demeurait dans une position fragile. Le Premier ministre suédois Stefan Löfven surprend le pays dimanche en annonçant sa démission en novembre. Une décision qui vise à maintenir les chances et améliorer la popularité de son parti aux élections prévues en septembre 2022.
A lire également : France : Huit fois moins d’infections chez les vaccinés contre le coronavirus
Il a donc déclaré dimanche :
« Tout a une fin, et je veux donner à mon successeur les meilleures chances possibles »
Depuis 3 ans, l’ancien syndicaliste métallo mène en coalition avec les Verts, un gouvernement minoritaire après des résultats très divisés des élections de 2018.
Un gouvernement minoritaire au Parlement
Depuis 2014, Stefan Löfven est le Premier ministre de la Suède, cependant ses deux gouvernements de coalition avec le Parti Vert ont essuyé des crises et ont eu des difficultés à avoir une majorité au Parlement.
Cet ancien leader syndical et soudeur avait déjà remis sa démission en juin après avoir perdu un vote de confiance. Le mois suivant, le Parlement l’a rétabli dans ses fonctions, puisque le principal parti d’opposition n’a pas réussi à avoir suffisamment de soutiens pour former un nouveau gouvernement.
Magdalena Andersson : son prochain successeur ?
L’agence de presse suédoise, TT Jenny Madestam, universitaire spécialisée en politique a évoqué que parmi les successeurs de Stefan Löfven se trouve notamment l’actuelle ministre des Finances Magdalena Andersson.
Depuis des générations, les sociaux-démocrates règnent à la politique suédoise, cependant, au fil du temps ils ont perdu du terrain dans l’opinion, tels que la plupart des partis de centre-gauche ailleurs en Europe. Ils souffrent également de la concurrence des Démocrates Suédois, un parti populiste hostile à l’immigration qui, désormais, rend la formation d’un gouvernement majoritaire très difficile.
A voir également : La France ajoute à sa liste de zones à haut risque au coronavirus le Maroc et l’Algérie
Une sage décision selon Ewa Stenberg
Selon la commentatrice politique du quotidien Dagens Nyheter, Ewa Stenberg, M. Löfven a pris une sage décision. Elle avance que :
« Löfven n’est pas bon en campagne ni en débats, ce n’est pas le dirigeant dont les sociaux-démocrates ont besoin dans une campagne difficile où la rhétorique va être importante »
Elle conclut qu’il est tout à fait logique qu’il passe le relais à une personne qui parle mieux et peut soulever l’enthousiasme.