Mardi, les marchés boursiers mondiaux ont baissé après avoir atteint des pics record et les actions américaines sont restées mitigées. Les craintes croissantes sur le ralentissement de la reprise économique et l’impact du variant Delta du coronavirus ont dépassé les espoirs des investisseurs en voyant la Réserve fédérale repousser la réduction de ses dépenses.
Une ouverture en baisse à Wall Street
Après le congé de la Fête du travail, aux Etats-Unis, Wall Street a ouvert en baisse et l’indice mondial MSCI des actions a baissé par rapport au record atteint dans la nuit, après sept jours successifs de gains vers des pics historiques. A 11h12 EDT (15h12 GMT), le Dow Jones Industrial Average a perdu 292,45 points, soit 0,83%, à 35 076,64. Le S&P 500 a perdu 19,29 points, soit 0,43%, à 4 516,14. Quant au Nasdaq Composite, il a perdu 8,90 points, soit 0,06%, à 15 354,62.
Avant la réunion de jeudi, les actions européennes se sont repliées. L’indice de référence STOXX 600 a diminué de 0,5%, juste en dessous de son sommet atteint en août.
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L’économie américaine enregistre des données très faibles en août
Vendredi, la publication des données a révélé qu’en août, l’économie américaine a créé 235 000 emplois, le nombre le plus faible en sept mois, les embauches dans les secteurs de l’hôtellerie et des loisirs ont stagné, ce qui a diminué les attentes selon lesquelles la Fed adopterait une réduction rapide de ses achats mensuels d’obligations.
Selon Arthur Hogan, chef de la stratégie de marché chez le courtier National Holdings à New York, le marché a pris les données sur l’emploi américain étonnamment faibles de vendredi « dans la foulée, avec l’hypothèse que le variant Delta du Covid-19 a eu un impact sur l’activité économique en août »
Reprise des actions après le discours dovish de Jérôme Powell en août
Mardi, les rendements des obligations du Trésor américain et des titres protégés contre l’inflation étaient en hausse, prolongeant l’augmentation de la semaine passée quand des données révélant un bond des salaires moyens ont affirmé que les pressions sur les coûts s’accentuent dans la plus grande économie du monde.
Le Nikkei de Tokyo a dépassé la barre des 30 000 points pour la première fois depuis avril, aidé aussi par l’annonce de son remaniement, et l’indice plus large Topix a augmenté de 1,1% pour atteindre son plus haut niveau en 31 ans.
Prolongation des gains des actions de la Chine continentale
L’indice composite de Shanghai a augmenté de 1,5% pour atteindre son niveau le plus élevé depuis février. Mardi, la débâcle des obligations et des actions du groupe China Evergrande s’est intensifiée après de nouvelles baisses de la note de crédit du deuxième développeur du pays.
L’euro a perdu 0,17% à 1,1848$, alors que l’indice européen FTSEurofirst 300 a perdu 0,47% à 1 821,34. Le rendement à 10 ans de la bourse allemande a atteint son niveau le plus haut depuis mi-juillet. Le dollar australien a brièvement progressé après que la banque centrale a procédé à la réduction prévue de ses achats d’obligations et a rapidement abandonné ses gains que la banque a réédité son besoin de voir une inflation durable plus élevée pour augmenter les taux d’intérêt. L’Aussie a reculé de 0,74% et a quitté son pic d’un mois et demi atteint vendredi.
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Les coûts du pétrole ont baissé après que l’Arabie saoudite ait énormément réduit les coûts contractuels du brut pour l’Asie, réveillant ainsi les craintes du ralentissement de la demande. Les contrats à terme sur le pétrole ont reculé de 0,65% à 71,78$ le baril, alors que les contrats à terme sur le pétrole brut américain ont reculé de 1,44% à 68,29$.