Depuis sa présence en Suisse remontant à l’année 1973, l’enseigne figure aujourd’hui au rang de 12ème dans la trentaine que le groupe possède à travers le monde. Et en termes de productivité, Ikea est aujourd’hui une championne employant pas moins de 2800 personnes en Suisse. Si l’enseigne Ikea a été présente depuis longtemps en Suisse, cette année a été l’une des meilleures. En 2017, Ikea avait en effet eu un recul en ce qui concerne son chiffre d’affaires, et ses bénéfices en Suisse. Cette année cependant, la progression a été fulgurante avec un chiffre de 1,1 milliard de francs suisses, une première pour l’enseigne en Suisse. Et plus encore, le groupe dont Ikea Suisse fait partie, Ingka a réalisé un chiffre d’affaires impressionnant de 34,8 milliards d’euros pour une hausse globale de 4,7%.
Une explosion des ventes en ligne
Le bilan de l’exercice 2018 d’Ikea Suisse a donc été couronné de succès. La patronne d’Ikea Suisse, Simona Scarpaleggia a tenu à souligner que les investissements dans le numérique ainsi que les activités en ligne ont immensément contribué à ce chiffre d’affaires. Les ventes sur le net constitueraient aujourd’hui 7,7% des ventes globales du géant en Suisse. Sachant que leur service en ligne « click & collect » n’a débuté que depuis eu en Suisse, l’offre a connu un début de croissance unique pour atteindre jusqu’à 2000 commandes par mois. L’enseigne affirme d’ailleurs que les ventes réalisées en ligne sont plus importantes que celles en magasin. En plus des ventes en ligne, les ventes de services ont également contribué au chiffre d’affaires annuel. Avec une totalité de 33 millions de francs, les services sont peut-être ceux qui ont le plus rapporté.
De futures activités prometteuses
Le numérique est le prochain tremplin pour Ikea Suisse comme l’a assuré sa direction. « La numérisation est une opportunité » a affirmé Simona Scarpaleggia. Et si aujourd’hui leur service « cash & carry » est en baisse, leurs nouvelles offres en ligne tentent de rattraper cette lacune. Ils envisagent également de nouveaux modèles de vente adaptés à l’évolution du mode d’achat actuel.
La clientèle a énormément changé, et si avant les clients utilisaient souvent le service moyen de transport privé, aujourd’hui de moins en moins de personnes apprécient cette solution et préfèrent les offres en ligne. Les clients apprécient également les ventes éphémères qui ont connu un grand succès. Les pops-up stores devraient donc être plus nombreux pour les années à venir. Que cela soit dans les grandes villes de l’Europe où il y a Ikea mais aussi en Suisse, l’expérience est très attendue. Cependant, l’enseigne a affirmé que les boutiques éphémères ne pourraient revenir que vers 2020.
En attendant, Ikea prévoit également une implantation plus effective dans les agglomérations, et privilégier les périphéries où il y a le plus de monde. Pour cela, l’enseigne privilégiera ses propres magasins mais pourrait également s’installer dans les centres commerciaux si cela est nécessaire. Enfin, l’entreprise veut être verte. Et avec le récent rapport mondial blâmant l’enseigne d’utiliser 1% des réserves mondiales de bois, Ikea a affirmé que son service de recyclage et de reconditionnement travaillait jour et nuit pour offrir des services de consommation responsable. Parmi ses nouvelles offres, l’option de location de meubles devrait être introduite très prochainement.
Une enseigne responsable
L’évolution du marché actuel donne également plus de place aux machines à l’insu de la main d’œuvre humaine. Ikea affirme que les humains vont forcément se retrouver remplacés par les machines, mais souligne que cela devrait ne pas créer de négativité en ce qui concerne l’emploi. Ainsi, aucune action drastique n’est en vue à ce jour que cela soit au niveau du licenciement de personnel, ou encore en ce qui concerne l’utilisation exclusive de machines.
Et même si les machines ont eu plus de place en usine ses dernières années, les vendeurs eux aussi ont évolué de carrière. Et comme l’affirme la directrice d’Ikea Suisse «Les vendeurs par exemple sont de plus en plus des consultants en aménagement intérieur», en affirmant que la relation client-vendeur a énormément évolué en citant l’exemple du temps passé à conseiller un client passant de 5 minutes à 22 minutes en quelques années seulement.