Les principaux indices européens reculent légèrement, sauf la Bourse de Londres. Les investisseurs ont été pris au dépourvu par l’annonce d’une contraction inattendue du secteur privé en zone euro, aggravée par une situation particulièrement critique en France. Cette dégradation a entraîné une baisse des taux longs et un repli de l’euro. À Paris, le CAC 40 perd 0,25 %, à 7 194,62 points, tandis que l’EuroStoxx50 diminue de 0,30 %, à 4 741,60 points.
Points clés sur les marchés
- Brenntag en tête du Dax 40
L’action Brenntag gagne 4,75 %, à 60,84 euros, après une recommandation d’achat de Berenberg, avec un objectif de cours maintenu à 76 euros. Malgré une chute de plus de 25 % depuis le début de l’année, le distributeur allemand de produits chimiques pourrait voir son bénéfice brut croître de 4,5 % en 2025, selon le broker. - Thales plombé par des soupçons de corruption
Thales enregistre la plus forte baisse du CAC 40 (-6,16 %, à 143,10 euros) après l’annonce d’une enquête conjointe du Serious Fraud Office (SFO) britannique et du Parquet National Financier (PNF) français. Ces investigations portent sur des soupçons de pots-de-vin et de corruption impliquant quatre de ses entités en France et au Royaume-Uni. - Vinci dévoile ses perspectives 2030
Vinci (-0,15 %, à 100,15 euros) tient une journée dédiée à ses perspectives 2030 pour Vinci Energies. Le groupe table sur une croissance annuelle moyenne du chiffre d’affaires dans une fourchette de 5 à 9 % d’ici 2030, avec une marge opérationnelle cible d’au moins 7,5 %. La valeur d’entreprise de Vinci Energies est estimée à plus de 20 milliards d’euros.
Indicateurs macroéconomiques du jour
- France : contraction marquée dans les services et l’industrie
L’indice PMI Composite en France, qui combine l’activité manufacturière et celle des services, est tombé à 44,8 en novembre, contre 48,1 en octobre, atteignant son plus bas niveau en 10 mois. Les PMI manufacturier (43,2) et des services (45,7) sont tous deux sous les attentes, signalant une détérioration généralisée. - Zone euro : un recul généralisé
L’indice PMI Composite pour la zone euro est passé de 50 à 48,1 entre octobre et novembre, également à un plus bas de 10 mois. L’activité manufacturière et des services affiche des signes de contraction. - Allemagne : un PIB en recul et une activité sous pression
En Allemagne, l’activité manufacturière reste faible, avec un PMI de 43,2 (contre 43,1 attendu), tandis que le secteur des services est tombé à 49,4, sous le seuil de croissance (50). Le PIB allemand a reculé de 0,3 % au troisième trimestre sur un an, après une baisse de 0,2 % au trimestre précédent.
Analyse globale
La contraction inattendue de l’activité économique en zone euro, particulièrement en France, reflète un ralentissement inquiétant à l’approche de la fin de l’année. Les incertitudes économiques, combinées à des résultats décevants pour des entreprises comme Thales, alimentent la prudence des investisseurs. L’Allemagne, moteur économique de l’Europe, montre également des signes persistants de faiblesse, amplifiant les inquiétudes sur la santé économique de la région.
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