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Le Sénat a adopté la subvention salariale de 75 % du gouvernement fédéral


Le Sénat canadien a adopté la subvention d’urgence pour les salaires au Canada (CEWS). La législation, adoptée samedi soir, vise à aider les entreprises admissibles à éviter de licencier des employés pendant la pandémie COVID-19. Le projet de loi doit encore recevoir la sanction royale.

Le Parlement a été rappelé pour une rare séance du samedi (la deuxième au cours des deux dernières semaines) afin d’adopter la subvention, également connue sous le nom de projet de loi C-14, lors d’un vote d’urgence.

« Ce programme fournira aux familles l’assurance que les chèques de paie arrivent. »
– Le ministre des Finances, Bill Morneau

Cette fois-ci, les libéraux ont retardé le rappel du Parlement jusqu’à ce qu’il puisse obtenir l’approbation par l’opposition du projet de loi sur les subventions salariales afin d’éviter que la dernière session d’urgence ne se répète. Une version préliminaire de la législation a été partagée avec les partis de l’opposition cette semaine afin de tenter de négocier et d’adopter rapidement la subvention salariale de 75 %. La Chambre des Communes a adopté le projet de loi C-14 assez rapidement samedi, suivi peu après par le Sénat.

Peu de choses ont changé par rapport à la version préliminaire du projet de loi partagée cette semaine, lorsque les critères du CEWS ont été « assouplis » pour tenter de faciliter l’accès au programme pour les « entreprises à croissance rapide ».

Plus précisément, le gouvernement a réduit la baisse de 30 % des revenus en glissement annuel à 15 % pour le mois de mars et a précisé que les entreprises auront également la possibilité de comparer leur baisse de revenus à janvier et février 2020 plutôt qu’à une baisse mensuelle en glissement annuel. La version précédente exigeait que la baisse des revenus soit d’une année sur l’autre à partir du même mois en 2019.

L’opposition, ainsi que les leaders technologiques, ont critiqué l’exigence de revenus lorsqu’elle a été annoncée, affirmant que la subvention n’incluait pas les start-ups technologiques et les entreprises en phase de pré-revenu car beaucoup de ces entreprises n’utilisent souvent pas les revenus comme mesure de croissance.

Samedi, l’opposition et le gouvernement ont convenu de modifier une exigence de l’AI de sorte que si un employeur est admissible sur la base d’un mois de revenus, il est automatiquement admissible pour la période suivante.

Le CEWS est destiné à encourager les entreprises à réembaucher des employés en accordant une subvention salariale de 75 % au cours des trois prochains mois aux entreprises qui n’ont pas pu générer de revenus en raison de la crise.

La subvention couvrira 75 % des premiers 58 700 dollars de salaire, ce qui signifie des paiements pouvant atteindre 847 dollars par semaine et par employé pendant 12 semaines. Le gouvernement encourage les entreprises elles-mêmes à compléter les 25 % de salaires restants.

« Nous sommes appelés à soutenir ceux qui sont dans le besoin et je sais que nous ne les laisserons pas tomber », a déclaré le Premier ministre Justin Trudeau, qui était présent à la Chambre samedi. Le Premier ministre a ajouté que cette subvention salariale est le plus important programme de soutien gouvernemental depuis la Seconde Guerre mondiale.

RELATIVES : Une enquête révèle que 82 % des PDG du secteur technologique prévoient de licencier après avoir été exclus des subventions salariales fédérales

Le ministre des finances, Bill Morneau, a déclaré samedi qu’il espère que le financement sera mis en place dans deux à cinq semaines. Le CEWS coûtera au gouvernement fédéral 73 milliards de dollars, alors que son coût initial était de 71 milliards de dollars.

« Nous voulons nous assurer que les employeurs peuvent garder leurs employés sur la liste de paie ou réembaucher des employés », a déclaré M. Morneau lors d’une séance d’information samedi. « En cette période de profonde incertitude, ce programme donnera aux familles l’assurance que les chèques de paie arriveront ».

Le projet de loi est indépendant de la prestation d’urgence du Canada (CERB), adoptée le 25 mars, qui prévoit 2 000 dollars par mois pendant quatre mois au maximum pour les travailleurs qui perdent leur revenu en raison de la pandémie.

Au cours de la session parlementaire du samedi, le gouvernement s’est également engagé à mettre en œuvre des mesures visant à combler les lacunes du CERB afin d’inclure les étudiants, les travailleurs à temps partiel et les travailleurs essentiels. Les mesures exactes n’ont pas été précisées.

Enfin, au cours de la session, il a également été discuté que le gouvernement prévoit d’introduire des mesures de soutien à court terme pour les petites et moyennes entreprises, qui seraient partiellement non remboursables, une mesure visant à maintenir les emplois et à réduire la dette liée aux coûts fixes. BetaKit fournira des détails sur le lien éventuel entre ces mesures au fur et à mesure que de nouvelles informations seront disponibles.

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Source de l’image Wikimedia Commons



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