Le ministère des Finances du Canada a récemment organisé un processus de consultation sur la subvention salariale d’urgence du Canada (CEWS), en cherchant à obtenir les réactions des entreprises, des représentants des travailleurs et des organisations à but non lucratif. Le gouvernement fédéral a entrepris la consultation car le programme a connu une participation plus faible que prévu.
Seuls 9,36 milliards de dollars ont été déployés dans le cadre du programme de subventions salariales de 73 milliards de dollars.
Le ministère a lancé la consultation le 25 mai, dans le but de recueillir des conseils sur les changements potentiels du programme, en demandant des commentaires sur les difficultés d’accessibilité du programme, les obstacles à la réembauche des travailleurs et l’efficacité générale. La consultation a pris fin le 5 juin.
Dans le cadre de cette consultation, le Conseil canadien des innovateurs (CCI) a mené une enquête auprès de 330 PDG du secteur technologique sur leur expérience en matière d’accès aux subventions salariales. Le groupe a fait des recommandations au gouvernement fédéral sur la manière dont l’utilisation de l’ECWS peut être adaptée pour soutenir le secteur technologique canadien.
Le CEWS fournit aux employeurs 75 pour cent des salaires des employés pour une durée maximale de 24 semaines, avec effet rétroactif du 15 mars au 29 août. Depuis son lancement, le programme a connu une mise en œuvre plus lente que prévue. Selon le rapport du gouvernement fédéral, environ 322 000 demandes de subventions salariales sur le million prévu ont été approuvées, et seulement 9,36 milliards de dollars ont été déployés dans le cadre de ce programme de 73 milliards de dollars.
Le Premier ministre Justin Trudeau a exhorté les entreprises à tirer parti de l’arme à feu européenne, en précisant qu’elle continuera d’être disponible à mesure que l’économie canadienne s’ouvrira. Le premier ministre a souligné l’importance du programme, car moins de personnes ont besoin de l’aide de la Prestation pour intervention d’urgence du Canada (PIRC).
Comme les recommandations précédentes, l’enquête de CCI a révélé que les PDG du secteur des technologies souhaitent que le gouvernement fédéral élargisse les critères d’éligibilité au CEWS, afin qu’un plus grand nombre de petites et moyennes entreprises (PME) puissent accéder au programme. Bien que certains des critères aient été assouplis en avril, CCI a constaté qu’un quart des personnes interrogées ne sont toujours pas éligibles à un programme de subvention salariale, y compris le CEWS.
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L’inéligibilité touche principalement les entreprises technologiques en phase de pré-revenu qui ne peuvent pas démontrer la baisse de revenus de 30 % requise, ou les entreprises dont les employés sont généralement des entrepreneurs, selon l’enquête. Près des trois quarts (72 %) des personnes interrogées qui n’avaient pas droit à la subvention salariale ont déclaré que leur entreprise réembaucherait l’ensemble de son personnel si elle devenait éligible.
« La plupart des PME ne produisent pas de déclarations de revenus mensuelles et suivent plutôt des activités clés quantifiables, telles que les réservations, les nouveaux abonnés nets, les unités expédiées ou les heures facturables, qui varient d’une entreprise à l’autre et d’un secteur à l’autre », a déclaré la CCI, ajoutant que l’exigence de montrer une baisse de revenus de 30 % n’est « pas appropriée » pour toutes les entreprises à forte croissance du secteur technologique.
La CCI a constaté qu’un quart des personnes interrogées n’ont toujours pas droit à une quelconque subvention salariale.
La deuxième recommandation de l’organisation au gouvernement est de prolonger la disponibilité de l’arme à feu jusqu’en décembre 2020. Le mois dernier, le gouvernement a prolongé le programme de 12 semaines supplémentaires jusqu’au 29 août, afin de permettre à un plus grand nombre d’entreprises et d’organisations de conserver ou de réembaucher des employés.
« En prolongeant le CEWS jusqu’en décembre 2020, le gouvernement donnera aux entreprises la confiance dont elles ont besoin pour embaucher de nouveaux travailleurs, sachant que si leurs activités commerciales mensuelles diminuent, la subvention salariale sera là pour maintenir leurs travailleurs [the] de la masse salariale », a déclaré l’ICC.
La troisième recommandation de la CCI est de concentrer la subvention salariale sur les entreprises qui investissent et promettent de continuer à investir dans la recherche et le développement (R&D). Une enquête menée par l’organisation en mai a indiqué que les investissements dans la propriété intellectuelle (PI) et la valorisation des entreprises ont diminué pendant la pandémie.
« Une évaluation plus élevée réduit la possibilité que l’entreprise soit acquise trop tôt à un prix bas, et permet également de réaliser un investissement futur de [foreign multinational enterprises] dans les entreprises canadiennes, qui ont moins d’impact sur la propriété canadienne de l’entreprise », a déclaré CCI.
L’organisation a ajouté que puisque les investissements en PI et en R&D sont des indicateurs de croissance durable des revenus, le fait de concentrer l’ECWS sur les entreprises qui ont démontré un certain seuil d’investissement en R&D au cours des quatre derniers trimestres contribuerait à la reprise économique du pays.
Le gouvernement a noté que les résultats du processus de consultation contribueront à éclairer les « changements potentiels » à apporter à l’arme à impulsions. Le ministère des finances n’a pas indiqué quand les résultats pourraient être rendus publics.
Source de l’image Unsplash. Photo par Headway.