Les PME face aux grandes enseignes d’e-commerce rencontrent de plus en plus de problèmes de clientèle. Les PME se retrouvent ainsi mois après mois avec un chiffre d’affaires en baisse constante. Le gouvernement conscient de ce problème a répondu par la création d’un espace en ligne consacrer à recenser les problèmes les plus fréquents, afin d’y proposer une solution adéquate dans un avenir proche.
Renouer PME et grandes enseignes d’e-commerce
Le site nommé ww.numérique.gouv.fr a été officiellement lancé mercredi, et est destiné à «recenser les difficultés rencontrées par les petites et moyennes entreprises avec les plateformes de vente en ligne comme Amazon » selon un communiqué du ministère de l’Économie. Le gouvernement a également souligné qu’il tenait aux PME locales, et ne les oublie pas malgré l’apogée des grandes plateformes d’e-commerce. Le gouvernement incite ainsi fortement les commerces de taille modeste ou d’ailleurs n’importe quelle PME à participer activement au site pour recevoir un accompagnement adapté, et permettre au gouvernement de mieux les aider à travers de prochains projets de loi.
Les PME ainsi que les enseignes de vente en ligne sont toutes encouragées à signaler leurs problèmes dès aujourd’hui jusqu’à fin novembre. Une fois les problèmes recensés et le rapport ainsi établi, le gouvernement envisage un dialogue entre les protagonistes avec comme intermédiaire le secrétaire d’Etat. Ce dialogue, espère-t-il, débouchera sur des solutions à long terme et surtout une entente entre les PME et les e-commerçants.
Le secrétaire d’Etat au numérique, Mounir Mahjoubi a décidé de la création de ce site web après avoir discuté avec une « victime » des géants de l’e-commerce. Il a par exemple rencontré et échangé avec un éditeur alsacien de BD déférencé par Amazon depuis juillet, sans avoir eu d’explication. Selon l’artiste, du jour au lendemain, on compte a été fermé en toute subtilité pour ne pas qu’il puisse dire un mot, ou même le signaler à Amazon. Pour un artiste local comme lui, vendre sur Amazon était un véritable tremplin national comme international, et surtout représentait 20% de ses ventes globales.
Selon Amazon, le commerçant avait omis un justificatif bancaire d’où la raison de son déférencement. L’éditeur a répondu qu’il ignorait cette formalité, et qu’Amazon ne lui a même pas laissé une chance de se justifier ou d’obtenir le document avant de le supprimer de sa plateforme. Fort heureusement aujourd’hui, en plus d’avoir reçu une aide ministérielle, le créateur de BD a également pu revenir vendre ses créations sur Amazon.
Les géants du web ont du souci à se faire
Bien que les sites d’e-commerce ne soient pas directement visés par cette décision du gouvernement, il est indéniable que la plupart des commerçants PME les blâment. Le gouvernement a d’ailleurs déjà incité les plateformes d’e-commerce à bâtir des relations de confiance avec les PME françaises.
Ces derniers mois, le gouvernement français s’investit de plus en plus dans l’encadrement des géants numériques. Et ce nouveau projet entre en jeu dans cette régulation de plus en plus drastique. Récemment, divers projets de loi sur les géants numériques ont d’ailleurs été mis sur le tapis. Comme par exemple la taxe de 1 euro sur chaque livraison faite à domicile. Ou encore le projet de taxe européenne sur les plus grands acteurs du secteur web. Ce dernier projet a notamment reçu le soutien du ministre de l’économie Bruno Le Maire qui espère que les autres pays de la zone euro seront également en sa faveur. Si en France la décision est donc prise, d’autres pays auront cependant du mal à se positionner.
Comme en Irlande par exemple, où les grands noms du numérique ont déjà acquis une place difficile à ébranler, même pour le gouvernement.