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La nouvelle et dernière offre de Boris Johnson pour éviter un Hard Brexit

Boris Johnson avait annoncé que le Brexit, la sortie du Royaume-Uni de l’UE, aurait lieu le 31 octobre qu’un accord ait été conclu ou pas. L’actuel blocage à ce processus est basé sur le principe du filet de sécurité Backstop, conclu par l’ancien Premier Ministre Britannique dans le cadre de la proposition actuelle, après de longues négociations avec Bruxelles.

Ce dispositif qui prévoit d’éviter le retour d’une frontière physique entre la République d’Irlande et la province de l’Irlande du nord garantit l’unité du Royaume-Uni selon les réclamations des Unionistes démocrates. Cependant, il maintient l’alignement du pays aux réglementations douanières et de libre échange de l’UE, endiguant la recherche de liberté commerciale britannique.

C’est dans ce contexte que Boris Johnson devrait présenter sa dernière proposition à la Commission Européenne. Aucune autre offre ne serait présentée par le Premier Ministre Britannique après cela.

Le dernier plan de Boris Johnson : laisser l’Irlande du Nord au sein de l’UE jusqu’en 2025

Résolu à faire sortir le Royaume-Uni de l’Union Européenne au 31 octobre, Boris Johnson veut sauver une dernière fois la situation pour éviter un Hard Brexit. Un tel processus nuirait en effet considérablement aux entreprises britanniques, qui subiraient de plein fouet les taxes européennes. Une offre finale est ainsi proposée par le Chef du Gouvernement britannique, permettant à l’Irlande du Nord de rester membre de l’UE pour une durée de quatre ans.

La dernière offre de Boris Johnson pour un Brexit en douceur

A rappeler que lors du référendum de 2016, les Irlandais du nord ont voté massivement pour rester au sein de l’UE. Néanmoins, conscients des graves répercussions économiques qu’un Brexit sans accord impliquerait pour le Royaume-Uni et les pays de l’UE, Bruxelles et Londres mettent tout en œuvre pour mettre en place une entente.

A quelques jours de la date butoire fixée par Boris Johnson pour la réalisation du Brexit, la conclusion d’un accord commercial avec l’UE devient urgente. Cette situation oblige ainsi le Chef du gouvernement britannique à proposer un plan de dernier recours. Ce dernier consiste à autoriser le maintien de l’Irlande du Nord dans le rang des pays de l’UE jusqu’en 2025, pour qu’elle continue d’y jouir du libre échange européen.

Cela implique cependant la mise en place d’une frontière maritime en Mer d’Irlande entre le Royaume-Uni et la province de l’Irlande du nord dans la mer d’Irlande, ainsi que des contrôles douaniers entre l’Ulster et l’Irlande.

La proposition finale de Boris Johnson à Bruxelles

Selon ses services, l’offre de Bexit proposée par Boris Johnson à l’UE mercredi est juste et raisonnable, mais ce sera aussi la dernière. Ils soulignent ainsi que cette proposition est vitale pour le dialogue autour du Brexit, car dans le cas où Bruxelles n’en profite pas pour baser les discussions, il n’y aurait plus de négociation.

Ce plan est notamment officiellement annoncé par le Premier Ministre britannique à Manchester, à l’occasion de son discours pour la clôture du congrès conservateur. La mise en place d’une double frontière qui assure le maintien de l’Irlande du Nord au sein de l’UE constitue le plan de rechange proposé par le gouvernement britannique vis-à-vis du Backstop. Un rejet de cette proposition par Bruxelles signerait ainsi la réalisation d’une sortie sans accord du Royaume-Uni de l’UE.

Les répercussions du plan final de Boris Johnson

Selon les informations dévoilées par le Telegraph, les grandes lignes de la dernière proposition du Premier Ministre britannique ont préalablement été communiquées aux pays de l’UE mardi, avant le discours officiel prévu mercredi. En guise de réactions, les responsables européens se sont déclarés alarmé par la sévérité de l’ultimatum imposé par Boris Johnson. Néanmoins, aucune réponse officielle n’a encore été émise par Bruxelles.

Les défauts de la dernière proposition d’accord de sortie de Boris Johnson

Dans le cas où Bruxelles refuse la dernière proposition de Boris Johnson pour mettre en place les ententes du Brexit, ses services ont annoncé que le Royaume-Uni pourrait ne plus prévoir d’autres négociations. Selon un diplomate proche des discussions, ce plan de dernière chance pourrait effectivement faire cesser le dialogue entre Bruxelles et Londres.

Un tel ultimatum inviterait surtout à la confrontation et se heurterait à certaines difficultés de mise en place, même si la proposition est acceptée par l’UE. Entre autre, ce plan reviendrait en effet à revenir à la version initiale du Backstop, même si ce n’est que pour une durée de 4 ans. Ce processus qui prévoit le maintien de l’Irlande du Nord dans les règles de conformité douanière de l’UE s’est cependant heurté aux oppositions des députés unionistes de l’Irlande du Nord. En effet, la mise en place d’un statut particulier dans cette province britannique engendrerait une dissociation du Royaume-Uni.

Par ailleurs, il est à craindre que des contrôles douaniers entre la République d’Irlande et l’Irlande du Nord n’aboutissent à long terme à la naissance d’une frontière physique. Or aussi bien l’UE que Londres sont d’accord sur le fait que le rétablissement d’une telle frontière pourrait raviver les tensions qui ont fait plus de 3 600 morts dans l’île durant 30 ans. Par ailleurs, les tribunaux britanniques risquent de contester cette dernière proposition du gouvernement et pourraient même les amener à destituer Boris Johnson.

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