Les validateurs d’Ethereum sont sur le point de pouvoir retirer leurs Ether (ETH) verrouillés. Cependant, la mise à jour Shanghai, exécutée sur le testnet Goerli, a rencontré quelques erreurs techniques. Voyons cela ensemble.
Shapella lancé sur le tesnet Goerli
C’était la dernière étape avant le déploiement sur le réseau principal d’Ethereum (ETH). Ce mardi 14 mars à 23 heures, les mises à jour Shanghai et Capella – regroupées sous le nom Shapella – ont été exécutées sur le testnet Goerli. Celles-ci ont toutefois rencontré quelques problèmes lors de leur exécution.
Le principal développeur d’Ethereum, Tim Beiko, rapporte sur Twitter que les retraits (et non pas les dépôts, comme mentionné par erreur dans le tweet) ont bien été traités. Néanmoins, le processus n’a pas été aussi fluide qu’il l’avait espéré. En effet, certains validateurs n’ont pas mis à jour leur logiciel client, les empêchant de se synchroniser avec la nouvelle blockchain et retardant donc l’équipe des développeurs.
Ceci dit, le développeur d’Ethereum ne semble pas être inquiet de la situation pour autant. Effectivement, les validateurs de Goerli n’ont pas vraiment de motivation à mettre à jour leur logiciel, car leurs ETH répliqués n’ont aucune valeur. Cependant, Beiko s’attend à ce que les validateurs du réseau principal d’Ethereum soient plus consciencieux et évitent toute difficulté similaire.
Pour éviter ces problèmes, les développeurs de Goerli ont encouragé les utilisateurs à mettre à jour leur client Ethereum. En outre, l’équipe de développement communiquera les dates officielles du déploiement sur le réseau principal ce jeudi 16 mars.
Qu’en est-il de la suite ?
L’arrivée de l’événement Shapella était très attendue, car elle offre aux validateurs la possibilité de retirer totalement ou partiellement leurs Ether (ETH) verrouillés dans la Beacon Chain. Cette mise à jour permettra la libération d’environ 17,6 millions d’ETH, ce qui équivaut à plus de 32 milliards de dollars. Cependant, il est important de noter que des mécanismes de protection ont été mis en place pour éviter un afflux excessif d’ETH sur le marché.
Actuellement, il y a environ 522 000 nœuds validateurs sur le réseau Ethereum avec une capacité journalière 2200 retraits. Bien que cette quantité puisse sembler faible par rapport au montant total d’ETH à libérer, cela garantit que le marché ne sera pas submergé d’un coup et que les retraits se feront de manière progressive et stable.
Le raisonnement est plutôt aisé : chaque epoch peut compter jusqu’à 10 validateurs et le traitement d’une epoch prend environ cinq à six minutes. Dans un scénario où les 2 200 validateurs retirent le maximum de 32 ETH, cela équivaudrait à 70 000 ETH, ce qui ne représente qu’une partie infime des 17,6 millions d’ETH disponibles à la libération. En outre, si tous les validateurs souhaitent retirer leurs ETH, cela prendrait environ 237 jours pour que l’ensemble du processus soit achevé.