L’Opep+ a été sollicitée par l’administration Biden d’alimenter davantage le marché pétrolier afin de générer une baisse des cours du baril. En presque 9 mois, ces derniers ont doublé. Une réponse favorable de l’organisation n’est pas certaine. Selon le dernier rapport mensuel de l’AIE, en 2022, le marché pourrait même être excédentaire. Il est à rappeler qu’en raison de la propagation du variant Delta, l’AIE a révisé à la baisse son estimation de la demande mondiale en 2021.
Le cours du pétrole WTI s’est apprécié à presque 100%
En fin octobre 2020, le cours du pétrole WTI était à son point le plus bas. Depuis, la référence américaine s’est appréciée à presque 100%, progressant autour de 70 dollars ces derniers jours. La semaine dernière, il a touché les 75 dollars. En fin d’après-midi jeudi, il affichait un léger retrait de -0,20%, soit 69,10 dollars.
Cette augmentation a obligé mercredi l’administration Biden à reprocher à l’Opep et l’Opep+, ses 10 alliés de « ne pas en faire assez » pour approvisionner suffisamment le marché. Selon la Maison Blanche, cela pourrait être une menace pour le redressement de l’économie mondiale qui a des difficultés à sortir de la crise sanitaire.
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Visiblement, Joe Biden est inquiet concernant l’opinion des automobilistes américains passant à la pompe. Un indicateur qui reste significatif pour la cote de popularité d’un président des Etats-Unis, sachant qu’il vient de voir approuvé par le sénat son plan de relance de 1,200 milliards de dollars pour le soutien de l’économie.
Une faible hausse de l’offre de l’Opep+
Pour sa part, l’organisation n’a effectué qu’une faible augmentation de sa production depuis le début de l’année après l’avoir sévèrement arrêté l’année dernière, afin de faire rehausser les cours.
L’AIE considère que cette année, un léger déficit du marché pétrolier est probable au quatrième trimestre. D’après ses perspectives, qui inclut les pays producteurs de l’Opep+, mais également les pays non membres de l’Opep+, cette perturbation serait de 200 000 barils par jour pour la fin de l’année.
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L’AIE estime la chute de la demande à 120 000 baril par jour le mois dernier et envisage que la demande baissera d’un demi-million de baril par jour au second semestre par rapport à son estimation du mois passé. Certains changements étaient en raison des révisions de données. De ce fait, dans son rapport, l’AIE a révisé à la baisse son évaluation de la demande mondiale pour 2021 à cause de la dégradation de la situation sanitaire liée à l’évolution de la pandémie. Désormais, en 2021, elle est de 96,2 mbj, soit une hausse de 5,3 mbj par rapport à 2020. En 2022, les besoins mondiaux pourraient encore évoluer à 3,2 mbj.