Le Cac 40 termine l’année sur une note positive avec une séance écourtée ce mardi, à la veille de Noël. Si les volumes d’échanges restent faibles, l’indice parisien progresse de 0,6 %, atteignant 7.316 points. Cependant, l’Europe demeure à la traîne par rapport à Wall Street, une tendance qui pourrait se poursuivre en 2025.
Un calme relatif pour les marchés européens
À Paris, comme sur d’autres places boursières, les séances de cette semaine festive sont écourtées. À 12h30, les échanges sur le Cac 40 s’élevaient à moins de 300 millions d’euros. Francfort, Milan et Zurich sont restées fermées, tandis que Wall Street et Londres observent également des journées réduites.
Les marchés américains, en revanche, affichent des résultats nettement plus dynamiques. Le S&P 500 et le Nasdaq Composite, portés par les valeurs technologiques, ont progressé respectivement de 0,7 % et 1 % la veille. Nvidia, Meta Platforms et Broadcom figurent parmi les grands gagnants. Cette domination américaine s’inscrit dans une tendance annuelle, le S&P 500 ayant bondi de 26 % en 2024, contre une performance bien plus modeste pour les indices européens.
2024 : une année difficile pour l’Europe
Alors que le S&P 500 enregistre des gains impressionnants, les indices européens terminent l’année en demi-teinte. Le Stoxx 600 affiche une progression annuelle limitée à 5,2 %, tandis que le Cac 40 a reculé de 3 %. Cette sous-performance est attribuée à des incertitudes politiques, comme la dissolution inattendue de l’Assemblée nationale française en juin, ainsi qu’à des inquiétudes concernant une éventuelle hausse des tarifs douaniers sous l’administration Trump.
Les analystes soulignent que l’Europe dépend fortement de la demande mondiale, notamment chinoise, pour des secteurs clés tels que le luxe et l’automobile. Malgré les mesures de relance annoncées par Pékin, les investisseurs restent prudents face à un redressement économique chinois encore fragile.
Des perspectives mitigées pour 2025
Selon une enquête menée par Bloomberg, l’indice Stoxx Europe 600 pourrait progresser de 6 % l’année prochaine, atteignant 535 points. En comparaison, les prévisions pour le S&P 500 oscillent entre 9,5 % et 20 % de croissance.
L’exception américaine, favorisée par un environnement protectionniste et des entreprises technologiques en pleine expansion, devrait se poursuivre. Cependant, certains acteurs du marché européen, comme SAP, illustrent des capacités de résilience. Le géant allemand a contribué à la progression du Dax, qui a bondi de 18,8 % cette année.
Alberto Tocchio, gérant chez Kairos Partners, estime que l’Europe pourrait bénéficier de surprises positives en 2025, notamment grâce à une stabilisation politique ou un soutien économique accru de la Chine. Toutefois, la prudence reste de mise : les investisseurs européens espèrent avant tout ne pas creuser davantage l’écart avec Wall Street.
Auteur/autrice
