Cette semaine, les marchés financiers sont focalisés sur les décisions de plusieurs grandes banques centrales et les chiffres de l’inflation aux États-Unis. Le CAC 40 devrait démarrer la semaine sans grandes fluctuations, à l’approche des annonces de la Banque centrale européenne (BCE), ainsi que des décisions monétaires attendues en Suisse, en Australie, au Canada, et aux États-Unis avec la Fed prévue la semaine prochaine.
En parallèle, le récent bouleversement politique en Syrie, avec la chute du président Bachar al-Assad, soutient légèrement les cours du pétrole.
Une semaine décisive pour les banques centrales
Les investisseurs attendent avec attention les prochaines réunions des banques centrales mondiales. La banque centrale australienne devrait maintenir son taux d’intérêt inchangé lors de sa réunion de demain, face au ralentissement de l’économie du pays. De leur côté, la BCE, la Banque du Canada et la Banque nationale suisse pourraient décider d’assouplir leur politique monétaire de 0,25 % à 0,5 %.
À l’inverse, la banque centrale brésilienne pourrait relever ses taux pour contenir l’inflation persistante. Aux États-Unis, la Réserve fédérale tiendra sa réunion la semaine prochaine. Les chiffres de l’inflation américaine, attendus ce mercredi, seront déterminants pour orienter les décisions du FOMC. Même si une légère hausse des prix est anticipée, cela ne devrait pas compromettre une éventuelle détente monétaire de la Fed à court terme.
Tensions sur les marchés asiatiques et perspectives chinoises
En Corée du Sud, le marché boursier poursuit sa baisse : l’indice Kospi recule de plus de 2 %, tandis que le Kosdaq chute de 4 %, atteignant son niveau le plus bas depuis avril 2020. Cette baisse est alimentée par des tensions politiques internes, après l’échec d’une tentative de destitution du président Yoon Suk-yeol.
En Chine, les dernières données montrent une faible inflation, avec une hausse annuelle des prix à la consommation de seulement 0,2 % en novembre. La déflation industrielle s’atténue, mais les résultats des mesures de relance restent mitigés. Les analystes espèrent que la prochaine Conférence centrale sur le travail économique apportera de nouvelles initiatives pour soutenir la consommation et renforcer la confiance du secteur privé.
Le pétrole influencé par la situation en Syrie
La chute de Bachar al-Assad en Syrie, suite à une offensive des rebelles islamistes, fait légèrement grimper le prix du pétrole. Le baril de Brent progresse de 0,6 % pour atteindre 71,5 dollars. Toutefois, l’impact sur le marché pétrolier devrait rester limité. La Syrie exporte aujourd’hui moins de 100 000 barils par jour, contre 600 000 en 2011. Selon Ipek Ozkardeskaya de Swissquote, cette situation pourrait à terme augmenter l’offre mondiale en pétrole.
Vivendi face au vote des actionnaires
Sur le plan des entreprises, les actionnaires de Vivendi doivent se prononcer aujourd’hui sur le projet de scission du groupe en plusieurs entités cotées séparément. Ce plan concerne les activités de télévision, publicité et édition, et vise à optimiser la valorisation des différentes branches du groupe.
Par ailleurs, Sanofi a annoncé des résultats positifs pour son traitement expérimental contre la thrombocytopénie immune, une maladie rare liée à une destruction anormale des plaquettes sanguines.
Mouvements stratégiques et recommandations d’analystes
Enfin, les discussions entre Allianz et Amundi pour créer un géant européen de la gestion d’actifs ont été interrompues, selon des sources rapportées par Reuters. Si cet accord avait abouti, il aurait donné naissance à une entité gérant près de 2 800 milliards d’euros d’actifs.
Côté recommandations, JPMorgan a abaissé sa note sur STMicroelectronics de « surpondérer » à « neutre », tandis que Morgan Stanley a relevé Rexel à « surpondérer » contre une précédente recommandation de « pondération en ligne ».
Les marchés restent donc en suspens cette semaine, entre annonces économiques majeures et actualités géopolitiques déterminantes pour les prochaines tendances financières.
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