Le budget que les États-Unis ont préparé pour la pub en ligne pour cette année (2019) dépassera, pour la toute première fois, celui qui est alloué normalement aux autres supports. Et il y a de fortes chances que la tendance s’accélère au cours des prochaines années si l’on s’en tient à une étude que le cabinet eMarketer a publiée mercredi dernier.
Les dépenses consacrées aux publicités numériques devraient atteindre plus de 129 milliards de dollars, en hausse de 19 % comparé aux 109 milliards pour les autres supports qui ont eu une baisse de 4%, d’après les estimations d’eMarketer, qui prévoit d’ailleurs un bond de 58 % pour la publicité en ligne entre 2018 jusqu’à 2021, contre une chute de 4 % pour les supports traditionnels (presse, affichage, radio, ou télévision).
Encore selon le cabinet, les dépenses de publicité en ligne pourraient carrément représenter les deux tiers des budgets pour la publicité en 2021 soit environ 62 %. Une autre tendance à la mode : la montée fulgurante du géant de l’e-commerce Amazon dans le marché de la publicité, et pourtant la firme américaine n’a investi que très récemment. Amazon devrait donc revendiquer plus de 8,8 % des dépenses publicitaires sur les supports numériques aux USA en 2019, alors qu’en 2016, ce chiffre n’a atteint que les 1,5 %.
La progression du conglomérat devrait donc se faire, exactement comme toutes les années qui ont précédé, et cela, au détriment de Google- qui aurait perdu une portion de la part du marché à 37,2 %- de Verizon et de Microsoft (qui contrôle Yahoo).
Pour la directrice des prévisions du cabinet, eMarketer, Monica Peart, Amazon présenterait un avantage non négligeable, voire même très important aux yeux de nombreux annonceurs, étant donné qu’il dispose de données bien détaillées sur les comportements d’achat des utilisateurs sur sa plateforme de vente en ligne.
« Ce type de données n’était auparavant détenu que par les distributeurs partenaires, qui les partageaient à discrétion », explique-t-elle. Mais aujourd’hui, Amazon propose aux annonceurs d’accéder « aux rayons où les consommateurs font leurs achats ».
Face à l’ascension d’Amazon, il n’y plus que le célèbre réseau social Facebook qui fait de la résistance avec une part de marché qui pourrait bien être en hausse en 2019 (22,1 % contre 21,8%), surtout grâce à l’une de ses divisions, qui n’est autre qu’Instagram vu que celle-ci diffuse maintenant des publicités qui sont associées à ses formats « stories ».