En bref
- Des experts en matière de santé et de données de trois entreprises européennes développent un « passeport santé Covid-19 » décentralisé.
- Ces trois entreprises ont déjà travaillé avec leur gouvernement sur divers projets.
- Les développeurs affirment que leur système ne présente aucun risque pour la vie privée et qu’il est entièrement conforme au GDPR.
Trois entreprises européennes développent conjointement un « passeport santé Covid-19 » basé sur une chaîne de blocs. Ce passeport aidera les gouvernements à surveiller l’état de l’immunité de la population en temps réel.
Le passeport sera mis à jour avec les résultats des tests de dépistage du coronavirus. Si vous êtes porteur du coronavirus, ce résultat sera horodaté (pour s’assurer qu’il ne peut pas être falsifié) et mis à jour en temps réel.
Il fonctionnera sur la chaîne de blocage KSI développée par El’entreprise de chaînes de magasins en pierre Guardtime. La société suisse de sécurité SICPA et la plateforme française de santé OpenHealth, qui gère une base de données de 20 millions de patients français, travaillent également sur le projet.
Le système sera utilisé pour créer des certificats sanitaires infalsifiables basés sur les résultats des tests d’anticorps. Image : SICPA« La Blockchain KSI rendra impossible toute falsification et les données sanitaires de ces certificats seront utilisées par la plateforme OpenHealth pour suivre l’évolution du déconfinement et de la gestion de la crise, sur le modèle des pandémies de grippe », a écrit SICPA dans un communiqué de presse.
Les participants n’ont besoin que d’un smartphone ou d’un ordinateur pour s’inscrire, et toutes les données personnelles sont anonymisées. Aucune base de données centrale ne conserve les dossiers des patients, a déclaré le SICPA.
Comme Décrypter Comme nous l’avons déjà signalé, de nombreux gouvernements dans le monde ont commencé à des systèmes de surveillance de masse de plus en plus intrusifs pour tenter de ralentir la pandémie de coronavirus. Certains experts en technologie avertissent que les applications gouvernementales sur les coronavirus sont un désastre pour la vie privée en devenir.
S’il est mis en œuvre dans toute l’Europe, les patients doivent être convaincus que le GDPR est suffisamment résistant.