Des filiales américaines de grands groupes français, parmi lesquelles Sanofi, Pernod-Ricard, et des entreprises à capitaux publics comme Airbus, EDF, Engie et Thales, ont contribué financièrement aux récentes campagnes électorales aux États-Unis, souvent en faveur du Parti républicain. Selon une enquête de l’Observatoire des multinationales, relayée par Basta !, ces financements ont parfois soutenu des candidats controversés, liés à l’extrême droite américaine.
Des financements en majorité pro-républicains
Les données, compilées par OpenSecrets et analysées par l’Observatoire des multinationales, révèlent que des fonds ont été alloués à des candidats au Sénat et à la Chambre des représentants, majoritairement républicains. Notamment, des candidats ayant contesté les résultats de l’élection présidentielle de 2020 ont reçu des contributions, y compris de groupes français comme Sanofi et Pernod-Ricard.
Sanofi, dont une partie de la filiale qui produit le Doliprane appartient à un fonds d’investissement américain, a par exemple contribué à hauteur de 30 000 dollars pour des comités républicains. Certaines de ces donations ont soutenu des figures comme John Joyce, Lloyd Smucker et Guy Reschenthaler, des élus qui avaient refusé de reconnaître la légitimité de l’élection de 2020.
Pernod-Ricard et d’autres grandes entreprises impliquées
Pernod-Ricard a consacré environ 63 000 dollars aux campagnes, dont 78 % en faveur des républicains, notamment ceux qui ont soutenu Trump dans ses contestations électorales. Airbus, pour sa part, a versé 276 000 dollars aux campagnes américaines, majoritairement pour les républicains, ce qui inclut des candidats qui ont également contesté les résultats électoraux de 2020.
Engie et d’autres filiales publiques au soutien de candidats controversés
Les entreprises à capitaux publics françaises ont également contribué, mais souvent à des candidats controversés. Par exemple, Engie a financé Jeff Duncan, un républicain opposé aux droits à l’avortement et aux politiques climatiques. Thales et EDF ont également apporté leur soutien aux deux principaux partis, mais ont soutenu des candidats liés au mouvement trumpiste. EDF a versé 10 000 dollars au comité républicain du Sénat, incluant des figures comme Bob Good et Ben Cline, connus pour leurs positions contestataires des résultats électoraux.
Enfin, Orano (ex-Areva) a contribué modestement avec 2 500 dollars pour Chuck Fleischmann, un autre républicain qui s’était opposé à l’approbation des résultats de l’élection de 2020.
Ces contributions révèlent une orientation marquée vers les républicains pour les groupes français aux États-Unis, suscitant des critiques quant à leurs liens avec certains des candidats les plus controversés.
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Expert en économie pour news.chastin.com, Raphael analyse les grandes tendances économiques mondiales et leurs impacts sur les marchés financiers. Passionné par les dynamiques économiques et les nouvelles technologies, il aime rendre accessibles des sujets complexes à travers des articles clairs et instructifs. En dehors de l'économie, Raphael s'intéresse à la musique classique et aux échecs.
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