Un réseau de satellites lunaires permettra aux missions lunaires d’atterrir où elles le souhaitent et pourrait permettre la téléopération de rovers depuis la Terre.
Une proposition de l’Agence spatiale européenne (ESA) visant à créer une constellation commercialement viable de satellites lunaires a fait un autre pas en avant.
L’initiative Moonlight de l’ESA verra plusieurs entreprises concevoir des plans détaillés pour fournir des services de télécommunications et de navigation pour les missions sur la lune.
L’agence se rend sur la lune avec ses partenaires internationaux dont la NASA.
Des dizaines d’équipes internationales, institutionnelles et commerciales envoient des missions sur la Lune et on s’attend à ce que celles-ci deviennent des voyages réguliers plutôt que des expéditions ponctuelles.
Une constellation fiable et dédiée de satellites lunaires ouvrirait un nouveau domaine de possibilités de voyage et d’exploration de la surface lunaire.
Le réseau pourrait permettre aux missions lunaires d’atterrir où elles le souhaitent, aux rovers de traverser la surface plus rapidement et même à la téléopération de rovers et d’autres équipements depuis la Terre.
L’ESA a sélectionné deux consortiums d’entreprises, qui expliqueront exactement comment établir un lien durable avec la lune.
La société britannique Surrey Satellite Technology Limited (SSTL) dirigera le premier consortium, à la fois en termes de capacité de service principale via sa marque de services lunaires SSTL Lunar et en tant que fabricant de satellites. Le consortium comprend également un certain nombre de sociétés, dont le fabricant de satellites Airbus, les fournisseurs de réseaux satellitaires SES et Kongsberg Satellite Services et la station terrienne de Goonhilly au Royaume-Uni.
Le deuxième consortium sera dirigé par la société de services de vols spatiaux Telespazio et comprendra l’opérateur de satellites Inmarsat, la société canadienne de technologie spatiale MDA, la société d’ingénierie aérospatiale Argotec et l’Università commerciale Luigi Bocconi.
La directrice des télécommunications et des applications intégrées de l’ESA, Elodie Viau, a déclaré qu’un lien durable avec la lune permettrait une exploration spatiale durable pour tous.
«Un système de télécommunications et de navigation robuste, fiable et efficace rendra les dizaines de missions individuelles prévues pour la Lune plus rentables et permettra aux petits pays de devenir des nations spatiales, inspirant la prochaine génération de scientifiques et d’ingénieurs», a-t-elle déclaré.
Le directeur général de SSTL, Phil Brownnett, a déclaré: «La direction du consortium s’appuie sur notre collaboration fructueuse avec l’ESA pour notre vaisseau spatial de communication Lunar Pathfinder, qui fournira le premier service commercial de relais de données lunaires au monde après son lancement en 2022.»