À partir de janvier 2025, une réforme du système d’assurance chômage entrera en vigueur, réduisant de 5 jours la durée d’indemnisation pour tous les demandeurs d’emploi. Cette nouvelle mesure s’accompagne d’un changement de méthode de calcul des allocations, entraînant des pertes financières pour certains bénéficiaires.
Un nouveau mode de calcul simplifié
Le principal objectif de cette réforme est de simplifier le calcul des allocations chômage. Actuellement, les indemnités varient en fonction du nombre de jours réels dans le mois (28, 29, 30 ou 31). Dès 2025, le calcul sera basé sur un mois standardisé de 30 jours, quelle que soit la durée effective du mois en question.
Cette uniformisation vise à stabiliser les montants perçus chaque mois, mais elle entraîne des conséquences financières pour les demandeurs d’emploi, en particulier pour les mois de 31 jours.
Conséquences concrètes sur le montant des allocations
Pour illustrer cette réforme, prenons l’exemple d’un demandeur d’emploi recevant une indemnité de 47 € brut par jour, ce qui correspond à une moyenne de 1 436 € brut pour un mois de 31 jours. Avec le nouveau calcul, cette personne touchera désormais une somme fixe de 1 410 € brut par mois (47 € x 30 jours), quel que soit le mois.
En conséquence :
- Pour un mois de 31 jours, le bénéficiaire perdra 5 jours d’indemnisation, soit une diminution de 235 € brut par an (environ 180 € net).
- En revanche, pour le mois de février (28 jours), cette réforme pourrait être avantageuse, car l’allocation restera calculée sur 30 jours.
Impact sur l’indemnisation annuelle
Avec cette réforme, un demandeur d’emploi percevra désormais 16 920 € brut par an (47 € x 30 jours x 12 mois), contre 17 155 € brut avec l’ancien système basé sur 365 jours réels. Cela équivaut à une perte de 5 jours d’indemnisation par an.
Pour les personnes dont l’indemnisation couvre une année complète, cette réduction sera moins impactante, car les jours manquants seront ajustés à la fin de leurs droits. Cependant, pour ceux qui ne bénéficient pas de l’intégralité de leurs droits, cette perte sera définitive.
Des implications à long terme
Si cette réforme se poursuit au-delà de 2025, les effets pourraient être encore plus marqués en 2028, une année bissextile. Les demandeurs d’emploi risquent alors de perdre 6 jours d’indemnisation au lieu de 5.
Cette modification suscite des inquiétudes parmi les bénéficiaires et les syndicats, notamment pour les personnes ayant des périodes d’indemnisation plus courtes, qui ne pourront pas récupérer ces jours manquants.
En conclusion, bien que cette réforme vise à simplifier l’administration des allocations chômage, elle entraîne une réduction effective des droits pour une majorité de demandeurs d’emploi, en particulier durant les mois de 31 jours.
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Spécialiste en économie pour news.chastin.com, Yeva s'intéresse aux évolutions des marchés mondiaux et les enjeux financiers qui façonnent l'économie. Passionnée par l’analyse des dynamiques économiques et leur impact global, elle aime simplifier les concepts financiers pour les rendre accessibles à un large public. Lorsqu'elle ne se consacre pas à l'économie, Yeva se passionne pour le yoga et la littérature contemporaine.
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