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Aéroport d’Orly – Covid-19 : une fermeture à durée indéterminée, reflet de la crise du secteur aérien

Orly, le deuxième plus grand aéroport français, a totalement été fermé depuis mardi soir. Les halls sont vides, les magasins et les restaurants ont baissé leurs rideaux, c’est un phénomène unique ! Cette fermeture a été décidée pour économiser en attendant la reprise des vols commerciaux. Ce dernier jour, seulement un millier de passagers et une dizaine d’avions ont emprunté l’aéroport, contrairement à ses 600 décollages et atterrissages, et ses 90 000 voyageurs journaliers.

ADP, un milliards d’euros de manque à gagner à cause du Coronavirus

Par rapport à la même période de l’année dernière, l’aéroport d’Orly a vu son trafic baisser de 92%. Durant cette fermeture temporaire et l’arrêt des vols commerciaux, ADP (Aéroport de Paris) estime les pertes à près d’un milliard d’euros. Néanmoins, l’aéroport continuera de fonctionner normalement, pour se tenir prêt à reprendre du service en cas de besoin. D’ailleurs, il pourra toujours accueillir les vols sanitaires, militaires et d’État, et les cas de déroutement aérien.

Les services essentiels de l’aéroport d’Orly sont ainsi maintenus, tels que les systèmes électriques et de surveillance, le chauffage, la tour de contrôle aérienne, l’assainissement, la maintenance, les services de police et de secours. De plus, malgré la mise en sommeil de l’aéroport, les aéronefs cloués au sol ne resteront pas immobiles. En effet, ils doivent être régulièrement démarrés et roulés sur quelques mètres, pour qu’ils puissent rester fonctionnels.

En parallèle, l’aéroport de Roissy est également partiellement fermé. Au total, près de 80% du personnel d’ADP est ainsi au chômage technique.

Une crise mondiale de grande envergure pour le secteur aérien

L’aéroport d’Orly emploie près de 25 000 salariés, dont 80% sont au chômage technique depuis mardi soir. En dehors des aéroports, les transporteurs sont également durement touchés par cette crise. D’après les prévisions de l’association internationale du Transport Aérien, le secteur subira une perte de près de 250 milliards de dollars.

Le trafic aérien européen a chuté de 80% depuis le début de la pandémie. En France, Bruno Le Maire, le ministre des Finances, a déclaré être prêt à soutenir financièrement le groupe Air France-KLM pour l’aider à passer cette crise. En Italie, où la pandémie est la plus lourde, le gouvernement va dépenser 600 millions d’euros pour réintégrer Alitalia dans les entreprises d’Etat, et éviter sa faillite.

Selon CAPA, le cabinet de consultance spécialisé dans le transport aérien, de nombreuses compagnies aériennes pourraient faire faillite jusqu’au mois de mai à cause de la suspension des vols et du manque de trésorerie.
Après cette crise sanitaire du Covid-19, ADP estime qu’il faudra trois à quatre jours pour que l’aéroport d’Orly puisse recommencer à accueillir les vols commerciaux comme avant.

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