Plusieurs experts considèrent la possibilité que la Russie devienne une destination attrayante pour les mineurs de Bitcoin (BTC), tandis que les États-Unis se referment progressivement sur l’écosystème. Quelles conséquences cela pourrait-il avoir sur le réseau ?
La Russie deviendra-t-elle un refuge pour les mineurs de Bitcoin en quête de solutions ?
Les mineurs de Bitcoin (BTC) sont confrontés à des changements dans leur paysage opérationnel. Alors que les États-Unis et le Kazakhstan semblent opter pour une taxation plus lourde des exploitants de fermes de minage, ceux-ci pourraient envisager de se tourner vers d’autres horizons. Du moins, c’est ce que prévoient certains experts du secteur.
Il convient de rappeler qu’en 2021, les mineurs de Bitcoin avaient déjà fait face à un exode massif. La Chine, qui était auparavant un centre mondial du minage de cryptomonnaies, l’avait interdit, entraînant une redistribution significative de la puissance de calcul mondiale. En janvier 2022, date à laquelle les données précise sont disponibles, les États-Unis avaient produit une part considérable de cette puissance de calcul, soit 37%. En comparaison, la Russie représentait seulement 4% de la capacité de minage.
L’exode des mineurs : Russie en tant que nouvelle destination ?
Cependant, cette situation pourrait encore une fois évoluer. Les mineurs font face à de nouvelles pressions aux États-Unis. La Maison-Blanche envisage désormais d’imposer une taxe de 30% sur leur consommation d’électricité. De plus, les récentes initiatives de régulateurs tels que la SEC indiquent un contexte réglementaire local peu favorable.
Au Kazakhstan, qui est également un territoire important pour le minage, la situation est similaire. Les mineurs n’ont plus accès à certaines sources d’électricité bon marché et de nouvelles taxes ont été mises en place. Ainsi, où pourraient se tourner les mineurs devenus indésirables en Chine, aux États-Unis et au Kazakhstan ?
Selon plusieurs experts, il est probable que les mineurs se dirigent vers la Russie. D’après le média local RBC, cité par Bitcoin.com, un nouvel exode des mineurs pourrait se produire. Dans ce cas, la Russie pourrait représenter jusqu’à 18% du hashrate mondial, ce qui serait une part significative dans un écosystème encore fortement concentré.
De plus, Vladimir Poutine lui-même a évoqué en 2022 les « avantages compétitifs » dont dispose la Russie dans le minage de Bitcoin. Est-ce que l’avenir du minage sera partiellement russe ? C’est une possibilité envisageable, ce qui démontre que l’écosystème des cryptomonnaies est extrêmement dynamique.