Les dirigeants de Michelin ont annoncé vendredi dernier leur volonté d’être solidaires avec les salariés du groupe. En effet, une grande partie des employés est affectée par les mesures de chômage partiel liées à la pandémie de coronavirus et à l’obligation de confinement. Comme marque de solidarité, les hauts cadres du géant français des pneumatiques ont ainsi décidé de baisser leurs salaires.
Chômage partiel et rémunération de la direction de Michelin baissée à cause du coronavirus
C’est à travers un communiqué officiel que le groupe Michelin annonce que l’ensemble de ses dirigeants veut manifester sa solidarité avec les salariés touchés par le chômage partiel. Ainsi, les gérants, les membres du comité exécutif et du conseil de surveillance du premier groupe de pneumatique français ont accepté de ne percevoir qu’une partie de leurs salaires durant la crise liée à l’épidémie de Covid-19.
Entre autre, les gérants de Michelin, Florent Menegaux et Yves Chapot, ont décidé de baisser leurs salaires des mois d’avril et de mai de 25%. De plus, ils ont également choisi de ne jouir que d’une partie de leurs rémunérations variables 2019. Ces dernières doivent être normalement perçues en 2020 après le vote des actionnaires prévu le 23 juin.
Les membres du comité exécutif du groupe ont pour leurs parts choisi de baisser de 10% leurs salaires pendant la même période. Par ailleurs, les membres du conseil de surveillance du groupe, dont Michel Rollier, ont également décidé de faire don de 25% de leurs jetons de présence obtenus en 2020. Les bénéficiaires seront des fondations qui aident à lutter contre le coronavirus dans leur pays respectif.
Les manufacturiers français solidaires de leurs salariés face au coronavirus
Selon le communiqué émis par Michelin, la réduction des salaires de ses dirigeants continuera d’être appliquée tant que la crise sanitaire du coronavirus engendrera des cas de chômage partiel au niveau de ses salariés. Malgré la prévision d’un renforcement des protocoles sanitaires, le groupe a notamment été obligé de renoncer au redémarrage graduel annoncé jeudi de trois de ses manufactures françaises. Ainsi, la quasi-totalité de sa production reste actuellement à l’arrêt.
Chez le manufacturier Plastic Omnium, il a été annoncé depuis le 24 mars que la direction réduira sa rémunération pour être solidaire de ses salariés. Cette décision serait appliquée tant que les usines seraient à l’arrêt. De son côté, Sodexo, la deuxième entreprise mondiale de la restauration collective, annonce également que ses dirigeants vont affecter une partie de leurs salaires au financement d’un fond d’aide de 30 millions €. Ce montant servira à aider les employés en situation de chômage à cause du coronavirus.