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Quatre détenus s’évadent durant leur transfert depuis le tribunal de Marseille vers la prison des Baumettes

Alors que 17 détenus de la prison des Baumettes avaient audience au tribunal de Marseille, quatre d’entre eux se sont évadés lors du trajet de retour vers la maison carcérale. Cette évasion s’est déroulée durant le voyage de retour en fourgon qui est habituellement utilisé pour ce type de transfert.

Les détails de cette affaire ne sont pas encore connus et une enquête a été lancée pour les déterminer. Cependant, les policiers en charge du transfert ont déclaré qu’ils n’ont détecté rien d’anormal durant le trajet. En effet, ce sont les agents pénitentiaires qui ont accueillis le retour du fourgon à la prison des Baumettes qui ont découvert l’évasion.

Une évasion surprenante depuis un fourgon pénitentiaire de Marseille

Cette évasion de quatre détenus d’un fourgon pénitentiaire marseillais a eu lieu lundi soir. L’un des évadés s’est ensuite rendu le lendemain après-midi auprès de la police, d’après une déclaration faite par le Procureur de Marseille. Il reste ainsi trois fugitifs qui sont actuellement toujours recherchés par les forces de l’ordre.

Une fuite passée inaperçue auprès de l’escorte policière en charge du transfert pénitencier

Après leur audience respective qui a eu lieu au tribunal de Marseille, 17 détenus de la prison des Baumettes ont ensuite rejoint le fourgon qui les y avait également emmenés. Sur le chemin du retour vers le centre pénitencier, quatre des détenus qui étaient transportés par le fourgon se sont enfuis en cours de route. Cette fuite n’a cependant été découverte qu’à l’arrivée à la prison. En effet, les policiers qui étaient à l’avant du fourgon n’ont rien vu ni rien entendu.

A noter que les trois policiers qui étaient en charge du transfert étaient tous installés à l’avant du véhicule et que les détenus étaient seuls à l’arrière dans la cage du fourgon. A l’arrivée de celui-ci au centre pénitentiaire des Baumettes, ce sont les agents pénitenciers qui se sont rendu compte de la fuite des quatre détenus. En effet, ces derniers ont manqué à l’appel qui est automatiquement réalisé après chaque transfert.

Selon les informations publiées concernant cette affaire, les profils de ces évadés ne sont pas liés à des actes terroristes. Trois d’entre eux sont notamment condamnés pour des faits d’extorsion, de proxénétisme et d’association de malfaiteurs, tandis que le quatrième a été auditionné pour les besoins d’une enquête criminelle.

Une évasion dont les détails restent encore opaques

D’après les témoignages des policiers qui escortaient le fourgon pénitencier, l’évasion de lundi n’a pas laissé de traces au niveau de la portière et aucun bruit suspect n’a d’ailleurs été entendu. Selon le responsable FO, l’AFP Catherine Forzi, les autres détenus restés dans le fourgon ont certainement contribué au succès de l’évasion, en tapant contre les parois métalliques du fourgon pour faire énormément de bruits et couvrir ainsi la sortie des fuyards.

Les autorités estiment que la fuite a eu lieu à quelques kilomètres du centre carcéral. Les informations actuelles laissent conclure que la portière de l’arrière du fourgon est restée ouverte. D’ailleurs, l’un des détenus arrivé à la prison témoigne que l’un des fuyards a réussi à ouvrir la cage, puis que les quatre évadés ont ensuite sauté depuis la portière restée ouverte, avant de fuir à pied. Ces explications peuvent cependant être remises en question, puisque durant ce type d’extraction, les détenus sont normalement menottés deux par deux. Par ailleurs, les témoignages soulignent que la portière continuait de claquer dans les virages après la fuite.

Les transferts de prisonniers seront prochainement escortés par les agents pénitenciers

C’est l’un des agents pénitentiairs qui avaient accueillis les détenus à leurs retours du tribunal de Marseille qui a découvert que quatre d’entre eux manquaient à l’appel. Il explique entre autre que les prisonniers sont tellement excités et font tellement de bruits durant ce type de transfert qu’il en devient difficile de détecter les problèmes. Il juge également que la fuite des quatre détenus a été facilitée par l’état du matériel utilisé. Entre autre, il affirme que le camion est vieux et que ce sont des équipements utilisés au quotidien. D’ailleurs, il souligne qu’aussi bien les services de police que le secteur pénitencier font actuellement face à des problèmes d’insuffisance de matériels, mais également de sous-effectif.

Il est cependant intéressant de noter que les escortes policières en matière de transferts de prisonniers sont à la veille d’un changement important. En effet, ces extractions seront bientôt intégralement placées à la charge de l’administration pénitentiaire. Cette évasion a ainsi eu lieu à la veille de cette transition. Si le responsable qui a découvert la disparition des quatre détenus a déclaré que cette fuite n’a pas réellement surpris à cause des problèmes de matériels et d’effectifs, une enquête est néanmoins en cours pour en déterminer les conditions réelles. Dans ce cadre, le parquet a saisi l’inspection générale de la police nationale, ainsi que la direction centrale de la police judiciaire.

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