En ce mois de décembre, les taux de crédit immobilier continuent de reculer, offrant des conditions d’emprunt plus favorables pour les acquéreurs. Malgré les incertitudes politiques et les inquiétudes concernant le secteur du logement, les banques proposent désormais des taux en dessous de 3,5 % sur toutes les durées.
Des taux en nette diminution
Selon les courtiers, les taux moyens s’établissent à :
- 3,15 % sur 15 ans (avec des taux négociés jusqu’à 3,1 %),
- 3,35 % sur 20 ans (négociables à 3,15 %),
- 3,55 % sur 25 ans (avec des offres allant jusqu’à 3,3 %).
Le courtier Cafpi souligne que cela fait près d’un an et demi que les taux moyens n’avaient pas été aussi bas. En effet, les taux actuels avoisinent les 3,22 % sur 15 ans, 3,33 % sur 20 ans et 3,47 % sur 25 ans. Selon Cafpi, un retour à des taux autour de 3 % pourrait devenir une réalité début 2025.
Cette baisse des taux s’accompagne d’un recul des prix de l’immobilier. À titre d’exemple, entre novembre 2023 et novembre 2024, un emprunteur peut acquérir jusqu’à 11,43 m² supplémentaires à Nantes, 9,66 m² à Toulouse et 9,01 m² à Reims. Même à Paris, l’achat de 3,04 m² supplémentaires est désormais possible.
Les banques adoptent des stratégies agressives
Le courtier Empruntis confirme cette tendance. Les taux d’intérêt enregistrent une baisse moyenne de 5 à 15 points de base. Pour atteindre leurs objectifs de production pour 2025, les banques se montrent offensives en proposant des décotes importantes. Certaines vont même jusqu’à offrir des prêts à taux zéro pour les primo-accédants.
Nassima Khiari, responsable des relations bancaires chez Empruntis, explique : « Les établissements bancaires sont prêts à innover pour encourager l’octroi de crédits immobiliers. »
Une meilleure capacité d’emprunt pour les ménages
Selon le courtier Vousfinancer, cette baisse profite particulièrement aux profils disposant de revenus élevés. Ces derniers peuvent désormais accéder à des taux très compétitifs, proches de 3 %.
La baisse des taux a également amélioré la capacité d’emprunt des ménages. En 2024, pour une mensualité de 1 500 euros sur 20 ans, cette capacité a augmenté de plus de 20 000 euros. Ainsi, pour un crédit de 300 000 euros sur 20 ans, la mensualité a diminué de 150 euros. Cela réduit le salaire nécessaire pour emprunter cette somme, passant de 5 650 euros à 5 200 euros par mois, facilitant l’accès au crédit pour de nombreux emprunteurs potentiels.
Sandrine Allonier, porte-parole de Vousfinancer, résume : « Pourvu que cela dure ! »
Quelles perspectives pour 2025 ?
L’incertitude politique pourrait toutefois rebattre les cartes, notamment si les taux d’emprunt de l’État augmentent. Après le premier tour des législatives, le taux d’emprunt de l’État à 10 ans (OAT 10 ans) était monté à 3,30 %, avant de retomber sous les 3 % en août. La prochaine réunion de la BCE, prévue le 12 décembre, sera déterminante pour l’évolution des taux en 2025.
Malgré ces incertitudes, les conditions actuelles restent favorables pour les emprunteurs. Reste à voir si cette dynamique positive se maintiendra dans les prochains mois.
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