Les conducteurs de voitures électriques devront dire adieu à un avantage apprécié : à compter du 1er janvier 2025, l’accès gratuit aux bornes de recharge mises à disposition par les employeurs ne sera plus exonéré d’imposition. Cet avantage fiscal, en vigueur depuis 2020, prendra fin le 31 décembre 2024.
Un avantage fiscal qui disparaît
Jusqu’à présent, les salariés pouvaient utiliser les bornes de recharge de leur entreprise sans que cela soit considéré comme un avantage en nature. Cette exonération permettait aux employeurs d’offrir ce service sans supporter de charges sociales, et aux employés de ne pas être imposés.
À partir de 2025, ces recharges devront être intégrées dans les avantages offerts par l’entreprise :
- Pour les employeurs : Des cotisations sociales pourraient être appliquées.
- Pour les salariés : Ces recharges pourraient être imposables.
Cette nouvelle donne pourrait inciter certains employeurs à renoncer à proposer ce service, freinant ainsi son adoption.
Un frein à l’électrique
Cette évolution, bien que prévue par la loi, arrive à un moment où les automobilistes sont encouragés à adopter des véhicules électriques, notamment en raison de la multiplication des Zones à Faibles Émissions (ZFE). Toutefois, cette mesure pourrait avoir un impact négatif :
- Les salariés pourraient hésiter à choisir une entreprise ne proposant plus de bornes de recharge.
- Certains automobilistes pourraient reconsidérer leur passage à l’électrique, compte tenu de la diminution des incitations.
Un avantage temporaire devenu essentiel
Introduit en 2020, cet avantage fiscal était censé encourager l’adoption des voitures électriques en rendant leur recharge sur le lieu de travail plus accessible. La loi stipulait cependant une limite au 31 décembre 2024, date à laquelle les recharges à titre non professionnel sur les bornes de l’employeur cesseraient d’être exonérées d’impôts.
Cette décision, bien qu’attendue, intervient à un moment critique pour la transition vers l’électrique, soulevant des questions sur l’adéquation entre les objectifs écologiques et les mesures incitatives.
L’avenir de l’électrique en question
Alors que les ZFE deviennent de plus en plus strictes, impactant même parfois les véhicules électriques, la suppression de cet avantage pourrait ralentir les progrès en matière d’électrification des flottes automobiles. Pour beaucoup, cette décision semble aller à l’encontre des efforts pour encourager une mobilité plus propre.
La fin de cette mesure en 2025 pourrait donc marquer un tournant, en rendant l’accès aux bornes de recharge plus coûteux et en réduisant la motivation des entreprises et des salariés à opter pour des véhicules électriques.
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Spécialiste en économie pour news.chastin.com, Yeva s'intéresse aux évolutions des marchés mondiaux et les enjeux financiers qui façonnent l'économie. Passionnée par l’analyse des dynamiques économiques et leur impact global, elle aime simplifier les concepts financiers pour les rendre accessibles à un large public. Lorsqu'elle ne se consacre pas à l'économie, Yeva se passionne pour le yoga et la littérature contemporaine.
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