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Prolongation possible de l’utilisation des tickets-restaurant en supermarché : une mesure qui divise

Alors qu’il était initialement prévu de mettre fin à la possibilité d’utiliser les tickets-restaurant pour régler ses courses en supermarché, cette mesure pourrait finalement être prolongée d’un an, voire devenir permanente. Ce sujet a été discuté ce mercredi à l’Assemblée nationale. Cependant, cette mesure suscite des critiques, notamment de la part des restaurateurs.

Une mesure prolongée face à l’inflation

La dérogation permettant d’utiliser les tickets-restaurant dans les grandes surfaces avait été mise en place pour aider les salariés face à l’inflation. Elle permet d’acheter des produits alimentaires non directement consommables, comme des pâtes ou de l’huile, en plus des repas dans les restaurants. Initialement, cette mesure devait prendre fin à la fin de l’année 2024, mais il semble qu’elle pourrait être prolongée d’un an, voire être rendue permanente. La proposition de loi a été débattue récemment à l’Assemblée nationale.

Les restaurateurs en désaccord

Bien que cette mesure soit perçue comme un avantage pour le pouvoir d’achat des salariés, elle nuit gravement aux restaurateurs et petits commerces alimentaires. Le secteur déplore un manque à gagner de 1,2 milliard d’euros depuis l’introduction de cette dérogation en 2022. Le Groupement des Hôtellerie et Restauration (GHR) de France, qui représente les professionnels, estime que la grande distribution profite injustement de cette situation. « Nous sacrifions les restaurateurs et les petits commerces alimentaires au profit des grandes surfaces », déclare Catherine Quérard, présidente du GHR. « Les tickets-restaurant ne sont pas destinés à acheter des pâtes ou du riz, ce n’est pas leur fonction initiale. »

Propositions des restaurateurs

Face à cette situation, la profession propose une solution alternative : instaurer un « double plafond » pour les dépenses. L’idée serait de limiter les achats dans les grandes surfaces à 15 euros par titre-restaurant, tout en permettant des dépenses plus élevées dans les restaurants et petits commerces, à hauteur de 25 euros. L’Union des métiers et des industries de l’hôtellerie propose même de porter ce plafond à 38 euros, un montant qui avait été appliqué lors des fermetures liées à la pandémie de Covid-19.

La proposition reste à l’étude, et le débat continue de diviser les parties prenantes entre soutien au pouvoir d’achat des salariés et protection des commerces locaux.

Auteur/autrice

  • Expert en économie pour news.chastin.com, Raphael analyse les grandes tendances économiques mondiales et leurs impacts sur les marchés financiers. Passionné par les dynamiques économiques et les nouvelles technologies, il aime rendre accessibles des sujets complexes à travers des articles clairs et instructifs. En dehors de l'économie, Raphael s'intéresse à la musique classique et aux échecs.

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