Mardi 12 novembre, le CAC 40 démarre en baisse, marqué par des craintes liées à la possible augmentation des droits de douane sous l’administration Trump. À 11h, l’indice phare de la Bourse de Paris perdait 1,01 %, à 7 351,97 points, effaçant une partie des gains de la veille, où il avait progressé de 1,20 %.
Depuis la victoire de Donald Trump, les marchés européens oscillent entre espoir d’allègements fiscaux pour les entreprises et crainte des effets de ses intentions protectionnistes. Trump projette une hausse de 10 à 20 % sur les produits importés, y compris ceux venant de l’Union européenne, tandis qu’une surtaxe de 60 % pourrait s’appliquer aux produits chinois, fragilisant davantage une économie chinoise déjà en ralentissement.
Les entreprises européennes sous pression
Les entreprises européennes, en particulier les grands noms du luxe qui dépendent des exportations vers la Chine, ont réagi négativement. Vers 11h, les valeurs du luxe étaient en baisse : Kering (-4,73 %), LVMH (-2,09 %), Hermès (-1,37 %) et L’Oréal (-1,42 %). En dépit des récentes annonces de soutien économique de Pékin, les investisseurs déplorent un manque de mesures de relance pour stimuler la consommation et le marché immobilier chinois.
La situation en Allemagne : morosité économique et chocs politiques
L’instabilité politique en Allemagne ajoute aux incertitudes. La coalition du chancelier Olaf Scholz s’est effondrée, laissant présager de nouvelles élections dans un contexte de crise industrielle. Le taux de l’emprunt allemand à dix ans atteignait 2,34 %, en légère hausse par rapport à la veille. En parallèle, Bayer, le géant de l’agrochimie et de la pharmacie, voyait son titre chuter de plus de 11 % après avoir annoncé une perte nette de 4,18 milliards d’euros au troisième trimestre.
Secteur des spiritueux impacté par les tensions commerciales sino-européennes
Les géants français des spiritueux, Pernod Ricard (-1,42 %) et Rémy Cointreau (-1,61 %), ont également souffert après que la Chine a annoncé des « mesures antidumping temporaires » sur les brandys européens, dont le cognac, dans un contexte de tensions commerciales entre l’UE et Pékin. Ces tensions, couplées aux inquiétudes autour des droits de douane américains, contribuent à un climat de volatilité qui pèse sur la Bourse de Paris.
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